PHILADELPHIE (ÉTATS-UNIS) [27.10.17] — Depuis son déménagement dans un bâtiment moderne en centre-ville il y a cinq ans, la Fondation Barnes déjoue les prédictions des sceptiques. Elle affiche une hausse de fréquentation et des résultats financiers positifs.
Cinq ans après le déménagement controversé de ses collections en 2012 la Fondation Barnes présente un bilan positif. Avec 1,4 million de visiteurs depuis son ouverture et 17 000 adhérents elle semble se porter au mieux. Désormais installée sur le grand boulevard du centre-ville de Philadelphie, le Benjamin-Franklin Parkway, elle bénéficie de sa position centrale, contrairement à l’ancien bâtiment situé en banlieue de 1922 à 2012.
Parmi ses voisins actuels, on compte le Philadelphia Museum of Art, le musée Rodin, l'institut Franklin et bientôt le musée Calder pensé par l'architecte japonais Tadao Ando. Sa nouvelle localisation, qui a pourtant soulevé une levée de boucliers car elle s'opposait aux vœux testamentaires du fondateur de la collection, Albert Barnes, lui est visiblement profitable.
La fondation a même dépassé le nombre prévisionnel de 220 000 visiteurs en 2016 pour finalement accueillir 265 000 visiteurs. Pour autant, le nombre de scolaires a nettement diminué, en comparaison avec les chiffres des dernières années à Merion. La fondation est un musée mais aussi une école d'art. Le taux de fréquentation de cette dernière a augmenté de 200 % l'année passée. L'école a ainsi ouvert ses portes à 530 étudiants en 2016. Pris d'assaut, les cours sont victimes de leurs succès et les places sont quasiment toutes prises dès l'ouverture des inscriptions à l'automne 2017.
Selon le président-directeur de la fondation, Thomas Collins, cité dans le journal de la ville The Philadelphia Inquirer, les revenus de la fondation « ont très nettement dépassé les prévisions budgétaires ». En 2010, le plan de développement du nouveau projet prévoyait 3,6 millions de dollars en dons individuels et en subventions. En définitive, la fondation a collecté 9,7 millions de dollars. Un léger bémol cependant concernant les bénéfices liés à la vente des billets d'entrée et au merchandising : ils s'élèvent à 6,6 millions contre les 7,7 millions de dollars prévus. Les dépenses du musée sont également légèrement supérieures au vu du budget prévisionnel établi en 2010 et qui les chiffraient à 13,6 millions. Elles s'élevaient à 19,4 millions de dollars à la fin de l'année 2016. Les coûts plus élevés sont dus pour partie au programme, relativement dense, d'expositions temporaires, comme l'exposition clé en main « Kiefer Rodin » que les Parisiens ont pu visiter et qui ouvrira en novembre 2017 à Philadelphie.
Son fonds de dotation réunissait quant à lui 65 millions de dollars à la fin du mois de juin 2016, c'est-à-dire bien plus que les 50 millions prévus au moment de la levée de fonds de 2012.
La collection Barnes, réunie par le Dr. Barnes à partir de 1910, reste à ce jour l'une des plus importantes collections privées dédiée au mouvement impressionniste, post-impressionniste et aux premières avant-gardes. Elle compte plusieurs tableaux de Renoir, Cézanne, Matisse ou Picasso. Le projet de sa relocalisation dans le centre de Philadelphie en a été conçu à partir des années 1990, au moment où la fondation commençait à donner des signes de difficultés financières. La fondation semble bien avoir gagné son pari de modernisation et de revitalisation, au vu du dernier bilan financier.
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La Fondation Barnes affiche une bonne santé financière
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Le site Internet de la Fondation Barnes
Légendes Photos :
Vue de la Fondation Barnes du 21st Street à Philadelphie, Etats-Unis - 2012 © Tom Crane & Benjamin Riley | Courtesy Fondation Barnes
Visiteurs à la Fondation Barnes @ Barnes Foundation | Courtesy Fondation Barnes