Égypte - Archéologie

Égypte, découvertes importantes concernant la reine Hatchepsout

Par Cordelia Hales · lejournaldesarts.fr

Le 15 janvier 2025 - 415 mots

Le temple mis au jour comporte un riche décor mural permettant de mieux connaître l’une des premières femmes pharaon.

Bas-reliefs polychromes découvert dans la vallée funéraire de la reine Hatchepsout par la mission archéologique dirigée par Zahi Hawass. © Zahi Hawass / Instagram
Bas-reliefs polychromes découvert dans la vallée funéraire de la reine Hatchepsout par la mission archéologique dirigée par Zahi Hawass.
© Zahi Hawass

L’égyptologue égyptien Zahi Hawass, chef d’une la mission archéologique, en coopération avec le Conseil suprême des antiquités d’Égypte, a annoncé, après trois années de fouille, d'importantes découvertes datant de la XVe dynastie (1650-1550 av. J.-C.) à la XVIIIe dynastie (1550-1292 av. J.-C.) dans la région de Deir el-Bahari, sur la rive ouest du Nil, face à la ville de Louxor.

Une partie intacte des fondations du temple de la vallée funéraire de la reine Hatchepsout (cinquième souveraine de la XVIIIe dynastie, Toutânkhamon étant le onzième souverain de la dynastie) a été mise au jour, ainsi que des reliefs et des inscriptions aux couleurs vives. « C'est la première fois que nous disposons d'un ensemble final de la décoration d'un temple datant de la XVIIIe dynastie », a déclaré Zahi Hawass lors d'une conférence de presse. 1 500 blocs décorés représentant la reine Hatchepsout et son successeur Thoutmôsis III accomplissant des rituels sacrés, ainsi que des outils cérémoniels ont été découverts.

Ces découvertes apportent des informations sur l'une des premières pharaonnes de l'histoire, qui a dû faire face aux conséquences de son règne. Thoutmôsis III a endommagé des statues et dégradé ses représentations quelques années après le décès de la reine, afin de détruire son héritage. Selon l'une des théories, il n'aurait pas supporté que la succession des pharaons soit interrompue par une femme. Ce n'est qu'en 1923 que des fragments de statues de la reine ont été mis au jour par des archéologues, rétablissant ainsi une partie de l'histoire volontairement contrariée.

Les fouilles ont également mis au jour des tombes creusées dans la roche datant de l'époque du Moyen Empire, ainsi que celle du surveillant du palais de la reine Tetisheri, appartenant à la XVIIe dynastie. La reine Tetisheri était la grand-mère du roi Ahmôsis, qui expulsa en 1530 avant J.-C. les Hyksos, des envahisseurs d’Asie occidentale, d'Égypte. Des puits funéraires contenant des cercueils en bois, des tombes avec des jouets d'enfants en argile et en carton ont également été découvertes, ainsi que des sections de la nécropole ptolémaïque d’Assasif près du temple de la reine Hatchepsout.

L’Égypte et l’ancien ministre Zahi Hawass annoncent régulièrement des découvertes archéologiques afin de donner une image positive de l’Égypte et tenter de faire venir les touristes. L'année dernière, le pays a accueilli 15,7 millions de touristes, contre 11 millions en 2012. Le pays espère d'ailleurs accueillir 18 millions de touristes en 2025.
 

Thématiques

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque

GESTION DES COOKIES