DRAGUIGNAN
L’ouverture du musée des beaux-arts de Draguignan était initialement prévue pour 2020 mais les travaux ont pris du retard.
La ville de Draguignan (Var), transforme son musée d’art et d’histoire en musée des beaux-arts. Installé depuis 1888 dans l’ancien Palais d’été de Monseigneur du Bellay (1703-1775), évêque de Fréjus, le Musée d’art et d’histoire de Draguignan était dépourvu d’une réelle identité et, surtout, présentait des chefs-d’œuvre dans un bâtiment usé par le temps.
Aussi la ville a-t-elle décidé de rénover le bâtiment qui l’abrite et de le renommer pour mettre en valeur ses chefs-d’œuvre. Le maire Richard Strambio (en poste depuis 2014) a confié au conservateur Grégoire Hallé le soin de mener le projet à terme. Ils espèrent l’ouvrir en 2023.
Les travaux ont commencé en octobre 2018. Ils auraient dû s’achever en mars 2020 mais le chantier a pris du retard. En octobre 2020, l’entreprise chargée de réaliser le gros œuvre n’a plus donné signe de vie. « On a dû résilier le contrat », indiquait à l’époque l’adjoint au maire en charge de la culture Hugues Bonnet. Le chantier, arrêté durant neuf mois, a repris en juin 2021 avec une autre équipe. Le maire espère voir les travaux achevés d’ici la fin de l’année 2022 pour une ouverture prévue en début d’année 2023.
Le bâtiment du musée forme deux ailes élevées sur trois niveaux. L’une dispose de 500 m2 pour exposer ses collections permanentes. L’autre consacre 200 m2 aux salles d’expositions temporaires et déploie dans l’espace qui lui reste un auditorium, les réserves du musée, une salle pédagogique, la billetterie, la boutique et des bureaux. Dans un bâtiment en cours de rénovation, le futur Musée des beaux-arts de Draguignan pourra déployer plus d’œuvres que ne le faisait l’ancien Musée d’art et d’histoire de la ville. Et ce avec de nouveaux dispositifs de médiation. « Quatre bornes permettront d’appréhender les œuvres en relief. Des explications en braille et des audioguides sont aussi prévus », dit le responsable des publics du musée Thomas Gicomoni.
D’abord chiffré à 5 millions d’euros, le coût des travaux s’est envolé à mesure que le chantier a pris du retard. Il est à présent évalué à 7 millions d’euros.. « Mais le projet en vaut la chandelle. Il est magnifique », indique Grégoire Hallé. La commune finance près de 30 % des travaux. Le reste est pris en charge par l’État (20 %), la région (20 %), le département (18 %), l’agglomération dite dracénoise (15 %) et enfin la société Enedis (8 %).
Dès que le Musée des beaux-arts de Draguignan sera ouvert, il lui faudra trouver un nouveau conservateur pour ses collections. Car Grégoire Hallé, qui a été embauché il y a quatre ans pour sa préfiguration, a été sollicité l’année dernière pour rejoindre le Musée des beaux-arts de Chartres.
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Draguignan va ouvrir un musée des beaux-arts en 2023
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