TUNIS / MAROC
Le Musée national du Bardo, l’un des plus importants musées du bassin méditerranéen, a rouvert ses portes en septembre 2023 après plus de deux ans de fermeture forcée.
La cause de sa fermeture, son emplacement, car il est situé dans le même ensemble architectural que le Parlement tunisien dont l’activité avait été suspendue à la suite du coup de force institutionnel du président Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021. Le Parlement élu en mars 2023 a vu sa marge de manœuvre considérablement réduite par la nouvelle constitution de Kaïs Saïed, qui, après avoir écarté ses principaux opposants, vient d’être élu pour un second mandat. C’est dans ce climat politique tendu que le Musée du Bardo accueille à nouveau du public, après de longs mois durant lesquels diverses personnalités se sont mobilisées pour réclamer sa réouverture, qualifiant la situation de « sans précédent » et d’atteinte au droit fondamental d’accès à la culture. Par le passé, l’institution avait été fermée plus brièvement, notamment après avoir été la cible d’une attaque terroriste qui avait causé la mort de vingt-deux personnes en 2015. Durant ces deux ans de fermeture forcée, le musée a ouvert de nouvelles salles et mené des travaux d’entretien et de restauration pour plusieurs de ses œuvres. Installé dans un palais beylical du XIXe siècle depuis 1888, il abrite l’une des plus grandes collections de mosaïques romaines au monde ainsi que de nombreux objets antiques provenant des fouilles des sites archéologiques du pays, qui le hissent au rang de second musée du continent après celui du Caire.
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Bardo, otage de la politique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°641 du 18 octobre 2024, avec le titre suivant : Bardo, otage de la politique