Ville éternelle

Celles-ci, qui se dérouleront les 9 et 16 mars, ne seront pas sans impact sur la vie culturelle de notre pays dans les années à venir. Les villes font en effet figure d’acteurs importants dans ce domaine. Elles y investissent beaucoup, tout du moins en pourcentage, puisqu’il n’est pas rare qu’elles y consacrent de 15 à 20 % de leur budget annuel. Un rapide tour de France ne peut que confirmer la réalité des chiffres : la biennale d’art contemporain à Lyon, le festival « Lille 3000 » à Lille, la Nuit blanche à Paris, la biennale « L’Estuaire » à Nantes et bien d’autres événements sont imaginés et/ou soutenus par les municipalités. Il en est de même dans le domaine des équipements culturels. Ces dernières semaines, proximité des élections oblige, se sont ainsi succédé les inaugurations ou les préfigurations : Zénith de Strasbourg, « 104 » à Paris. Sans compter les commandes publiques passées à des artistes contemporains, comme récemment à Toulouse pour la nouvelle ligne du métro ou à Nice autour du tramway. Pour Bordeaux, Lyon, Marseille et Toulouse, l’élection a un parfum particulier puisque ces quatre villes figurent dans le dernier carré pour obtenir le titre envié de « Capitale européenne de la culture 2013 ». Dans ces cités, un consensus semble néanmoins s’être dégagé entre les différentes listes afin de donner toute sa chance à leur ville respective.
Même si les uns et les autres se plaisent à affirmer que les élections municipales ne constitueront pas un test national, quels que soient leurs résultats, un remaniement ministériel semble inéluctable. Beaucoup parient déjà sur un départ de notre actuelle ministre de la Culture vers des horizons plus cléments. Le poste très convoité de directeur de la Villa Médicis, à Rome, sera en effet bientôt vacant. Une coïncidence heureuse.