Berlin-Londres-Paris : les capitales de trois des plus importants pays de l’Union européenne n’en finissent pas de se faire concurrence à l’automne sur le terrain de l’art contemporain. Berlin a pour elle le dynamisme de sa scène artistique, avec de nombreux ateliers d’artistes que les collectionneurs viennent régulièrement arpenter à la recherche de nouvelles stars. Londres joue la carte de la branchitude trash et peut aujourd’hui aussi bénéficier d’une concordance de calendriers entre la Frieze Art Fair et les ventes aux enchères de prestige de Christie’s, Sotheby’s et, nouveauté cette année, de Phillips de Pury & Company. Et Paris ? À partir du 25 octobre, la FIAC retrouve le Grand Palais, espace prestigieux mais trop petit qui a conduit à une scission en deux de la foire. Une tente (comme pour Frieze) accueille environ quatre-vingts galeries dans la Cour carrée du Louvre, tandis que le jardin des Tuileries a été transformé en parc de sculptures contemporaines. Si Paris peut indéniablement jouer sur le prestige de son caractère de « ville-musée », sur son industrie du luxe, est-ce réellement ce que recherchent les grands collectionneurs d’art contemporain ? Assurément non, sinon la FIAC serait depuis longtemps la plus importante foire du monde. Il ne faut cependant pas cracher dans la soupe, et si les recettes les plus réussies se font avec les meilleurs ingrédients, il est toujours agréable de les servir dans de beaux plats. Et en matière d’ingrédients, la foire a fait indéniablement un saut qualitatif. Les maisons de ventes ne sont pas en reste. Elles font aussi un pas dans la bonne direction en concentrant leurs ventes de manière à organiser une véritable semaine d’art contemporain à Paris.
Si Berlin a progressé cette année sur son créneau du très contemporain, Frieze a été décevante du point de vue des œuvres présentées. Mais pour que la FIAC puisse réellement retrouver son rang, elle devra marquer un grand coup dans ce qui reste le point fort de la foire de Londres : les ventes.
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Ici Londres
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°245 du 20 octobre 2006, avec le titre suivant : Ici Londres