Autobiographie. Eduardo Arroyo n’est pas uniquement le peintre renommé, pionnier de la Figuration narrative, que l’on connaît. C’est aussi un écrivain lettré, stylé et combatif.
Son dernier opus s’annonce comme un testament, mais en réalité on y trouve tout sauf ses dernières volontés. L’homme se livre un peu sur son enfance, ses maisons, les raisons qui l’on fait retourner s’installer en Espagne, mais moins que ce que l’on s’attend à trouver dans cet exercice. C’est surtout un prétexte à de multiples considérations sur les peintres, les cimetières (une petite concession au thème), la nouvelle gauche, l’emprise de l’État.
Celui qui fut l’un des animateurs de l’atelier des Beaux-Arts pendant Mai 68 exerce sa verve contre la sociale-démocratie en France et en Espagne. Des propos virulents qui tranchent avec le politiquement correct dominant, mais qui sont compensés par une belle écriture et de multiples références littéraires.
Arroyo affirme avoir passé plus de temps dans les librairies que dans les musées, et on veut bien le croire. Sa faconde colérique et cultivée construit une œuvre véritablement littéraire. Ce n’est évidemment pas son dernier testament.
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Eduardo Arroyo, Minutes d’un testament
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°625 du 1 juin 2010, avec le titre suivant : Eduardo Arroyo, <i>Minutes d’un testament</i>