On connaît mieux en France l’architecte japonais Tadao Andô, dont les principales réalisations sont dans son pays, depuis le projet avorté de la fondation Pinault sur l’île Seguin.
En guise de consolation, le collectionneur lui a confié l’aménagement de la Pointe de la Douane à Venise, qui vient d’ouvrir. L’architecte est cependant plus à l’aise dans les constructions nouvelles. Son style, très influencé par le Mouvement moderne et Le Corbusier, se reconnaît à la géométrie épurée des volumes et à l’emploi des matériaux bruts, notamment le béton. Toujours préoccupé d’inscrire ses bâtiments dans une relation harmonieuse avec le paysage environnant, il tend même aujourd’hui à enterrer une partie des édifices dans le sol, pour laisser la nature reprendre ses droits. Le musée d’art Chichu en est un parfait exemple.
Cette monographie, dont l’écriture fluide et simple n’est pas le seul mérite, veut privilégier la pensée de l’architecte sur le commentaire des formes bâties. Une démarche psychologique en somme qui trouve chez cet autodidacte né en 1941, ancien boxeur professionnel, présent en France en mai 68 lors de son voyage initiatique autour du monde, un terrain d’élection tout à fait approprié. Seule réserve, l’auteur a un peu trop les yeux de Chimène pour son sujet.
Yann Nussaume, Tadao Andô, Hazan, 192 p., 35 €.
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Dans la tête de Tadao Andô
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°618 du 1 novembre 2009, avec le titre suivant : Dans la tête de Tadao Andô