La nomade Aline Vidal

Après des études  en histoire de l’art pour devenir conservateur  de musée, un voyage à New York en 1985 la convainc finalement d’ouvrir la même année,  « à l’américaine », sa propre galerie à Paris ; tout  de suite, elle prend goût aux rencontres avec les plasticiens et les collectionneurs. Chez elle, le rôle de passeur passe bien avant l’aspect marchand du métier : galeriste exigeante, elle va là où les autres ne vont pas n’hésitant pas à prendre des risques. Par exemple, c’est elle qui expose en France  pour la première fois Andy Goldsworthy ; tout dernièrement, c’est elle encore qui a œuvré pour montrer au Musée d’art moderne de la Ville de Paris les accumulations du musicien Pierre Henry. En 2012, Aline Vidal crée la surprise en fermant sa galerie du 6e arrondissement pour ouvrir des bureaux à Bastille. « On est heureux d’organiser des expos en galerie, mais les collectionneurs  ne se déplacent plus, se réservant pour les foires. Aussi, pour tenter de faire revenir le public dans  les galeries, j’invente la galerie nomade qui change régulièrement de lieux. » Hormis le monde croisé les soirs de vernissage, il est vrai hélas qu’il n’y a souvent pas foule les jours de semaine dans les galeries. Aussi, en allant une fois encore là où les autres ne vont pas, il est fort possible qu’Aline Vidal, avec son nomadisme, fasse des émules.  À suivre.