Nouvelle destruction de sanctuaire à Mossoul

Depuis peu entre les mains des jihadistes, le patrimoine irakien est en grave péril. Abou Bakr Al-Baghdadi (1971), calife autoproclamé de l’Etat islamique, considéré comme le successeur d’Oussama Ben Laden, s’est donné pour but la création d’un Etat fondamentaliste musulman et se dit « chef des musulmans partout dans le monde » malgré les protestations d’autres groupes islamistes.

Se considérant successeur de Mahomet, Abou Bakr Al-Baghdadi a donc rétabli en juin dernier le califat (régime disparu dans les années 1920 lors de la chute de l’Empire ottoman) dans le nord du pays, entre l’Irak et la Syrie, et Mossoul, qui a été prise par les jihadistes sunnites le 10 juin, en est devenue la capitale.

Depuis, le territoire de Mossoul ne cesse de subir pillages et destructions. Début juillet, nous avions appris la destruction de quatre sanctuaires sunnites et soufis et de six mosquées chiites. Ce 25 juillet, c’est le sanctuaire chiite dédié à Seth, le troisième fils d’Adam et Eve, qui a été dynamité. La veille, les jihadistes avaient rasé la tombe du prophète Jonas.

Sami al-Massoudi, directeur adjoint de l’Office des biens religieux chiites, déclare à nos confrères de l’AFP : « Ces gens suivent cette doctrine religieuse impossible selon laquelle ils doivent détruire ou tuer toute chose ou personne qui diffère de leurs vues. […] Cela n’a tout simplement rien à voir avec l’islam. »