Mons 2015 : la grande installation d’Arne Quinze démontée

lejournaldesarts.fr

Le 13 janvier 2015 - 386 mots

MONS (BELGIQUE) [13.01.15] – A quelques jours de l’ouverture de l’année Capitale à Mons, la structure en bois d’Arne Quinze, vedette de la programmation, a été démontée intégralement en raison de son instabilité. Un coup dur pour la ville et l’artiste.

La décision de la Ville de Mons et de la Fondation Mons 2015, en accord avec l’artiste, est tombée samedi 10 janvier : l’installation « The Passenger » a été intégralement démontée le jour suivant.

« Toutes les parties prenantes ré-insistent, si besoin est, que toutes les décisions qui ont été prises jusqu’à présent l’ont été dans un souci fondamental de sécurité des biens et des personnes et d’un commun accord » souligne-t-on à la Fondation.

Le 24 décembre, des signes de faiblesse de la structure en bois, longue de 80 mètres et haute de 14 mètres, causant la chute de plusieurs planches, sont apparues. Par sécurité, la rue de Nimy, où la structure se déploie avait été fermée quelques jours, le temps de faire des réparations sur la partie endommagée de la structure.

Mais après expertises et contre-expertise, il s’avère que des points de fléchissement dans ce « mikado » de bois, comme il a été surnommé, ont été signalés après le remplacement d’une poutre défectueuse, remettant en cause la stabilité de l’ensemble de la structure.

« Je m’excuse auprès des Montois, c’était leur fierté, c’était aussi la nôtre. […] Nous avons construit une trentaine d’installations partout dans le monde avec des difficultés beaucoup plus grandes qu’à Mons. On peut parfois avoir de la malchance. Aujourd’hui, je la touche du doigt. » s’est exclamé l’artiste belge Arne Quinze, visiblement ému, lors d’une conférence de presse organisée dans l’urgence samedi 10 janvier.

Le démontage s’est déroulé le lendemain, à la charge financière de l’artiste, qui a également indiqué qu’il prendrait à sa charge le dédommagement des commerçants de la rue et les frais d’expertise.

Un coup dur pour Mons, qui inaugure son Année Capitale européenne de la Culture dans deux semaines. « The Passenger » devait être la plus grande installation urbaine de la ville, conçue pour rester en place cinq ans, pour un coût de 400 000 euros.

« On se laisse le temps de la réflexion » a précisé le maire de la ville Elio di Rupo lors de la conférence, interrogé quant à une possible reconstruction de l’installation.

Légende photo

Arne Quinze, The Passenger, 2014, structure en bois. © Mons 2015.

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque