MONOGRAPHIE - Mort à 82 ans, Francisco Goya (1746-1828) connut une longévité exceptionnelle qui lui permit de repousser les limites de sa peinture. Né avant Mozart et mort après Napoléon, il vécut l’une des périodes les plus riches et les plus mouvementées de l’histoire, avec la proche Révolution française, le romantisme, la guerre d’indépendance espagnole. Faut-il voir dans ces événements le ferment de l’inquiétude qui traverse l’œuvre du peintre espagnol ? Sans aucun doute. Mais, pour Werner Hofmann, grand historien de l’art autrichien disparu en 2013, l’art de Goya est plus complexe, qui a rompu avec la tradition pour ériger l’ambiguïté en principe artistique – non sans ruse puisque l’inquisition (le sur)veillait. Le maçon est donc autant ivre que blessé, Maja aussi nue que vêtue… Ses portraits de cour ne sont-ils que la caricature d’une famille royale déclinante ? L’artiste de cour ne sera pourtant jamais disgracié. « J’apprends encore », écrivait Goya. Grâce ce superbe livre, nous aussi…
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Werner Hofmann, Goya. Du ciel à l’enfer en passant par le monde
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Abonnez-vous dès 1 €Werner Hofmann, Goya. Du ciel à l’enfer en passant par le monde, Hazan,336 p. sous coffret, 277 ill., 79 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°674 du 1 décembre 2014, avec le titre suivant : Werner Hofmann, <em>Goya. Du ciel à l’enfer en passant par le monde</em>