Les livres autobiographiques de Valérie Mréjen ont la saveur des écrits analytiques distanciés. La Jeune Artiste, son dernier ouvrage chez P.O.L, ne déroge pas à cette manière de raconter.
Dans ce récit sur ses années de formation à l’École nationale supérieure d’arts de Cergy-Pontoise, la plasticienne, vidéaste et romancière qu’elle est devenue revient minutieusement sur les différentes étapes qui, du concours au diplôme obtenu, lui ont ouvert le monde de l’art auquel elle aspirait contre le souhait de sa famille, de son père surtout. Au « je », Valérie Mréjen préfère le « on », manière de dire que ce qu’elle a vécu au cours de ces années, d’autres étudiants l’ont vécu, manière aussi de garder une distance vis-à-vis de la jeune apprentie qu’elle fut. On la suit au plus près dans ses trajets du RER, dans cette école construite dans une ville nouvelle qui l’a aidée à trouver sa place et à tracer son propre chemin : la subtile précision des descriptions ne tait cependant pas les appréhensions et questionnements.
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Valérie Mréjen, autobiographie distanciée
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°773 du 1 mars 2024, avec le titre suivant : Autobiographie distanciée