Vingt-huitième roman pour Patrick Grainville qui, deux ans après Les Yeux de Milos, signe un nouveau texte sur l’art.
Cette fois, l’action se déroule autour du personnage d’Isabel Rawsthorne (1912-1992). Peintre oubliée, celle-ci fut surtout une femme libre, muse de Picasso, Derain et d’autres, mais aussi amante d’Alberto Giacometti et de Francis Bacon – la seule liaison amoureuse que ce dernier n’eut jamais avec une femme. L’écrivain prend prétexte de cette liaison pour ressusciter Isabel, dont la vie fut plus « révolutionnaire » que la peinture, et dresser le portrait de deux géants du siècle dernier, pourfendeurs à leur manière de la figure humaine : Giacometti et Bacon. L’académicien reste ici fidèle à son style, incisif et saccadé, où la ponctuation se substitue au verbe, pour livrer un nouveau roman-fleuve. Un fleuve par trop remuant dont on a du mal toutefois à suivre le cours. Trio des ardents peine à nous emporter quand Falaise des fous, gigantesque fresque impressionniste parue en 2017, avait su nous faire chavirer.
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Trio des ardents
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°765 du 1 juin 2023, avec le titre suivant : Trio des ardents