La peinture de Soulages (né en 1919) n’est pas photogénique, ses reproductions imprimées ont du mal à restituer les effets de la matière picturale, la profondeur de la texture.
Cela est d’autant plus vrai pour les peintures à l’huile, postérieures à 1979, celles que Soulages nomme avec pertinence Outrenoir. Elles semblent être l’évolution inéluctable de son travail : les formes ou signes calligraphiques des débuts ont disparu au profit d’un traitement total de la surface par le noir.
Cette difficulté technique concerne moins les peintures sur papier, objet du deuxième volume, qui justifie à lui seul l’acquisition de l’ensemble. Soulages a peu exposé les quelque huit cents œuvres sur papier qu’il a produites depuis 1947 et qui disposent de leur propre identité. Elles ressortissent indiscutablement de la manière de l’artiste, mais la spontanéité du travail sur papier leur confère de
véritables qualités expressionnistes. Pierre Encrevé, le spécialiste de l’artiste, livre ici un résumé de son récent catalogue raisonné, où les illustrations pleine page laissent peu de place à l’écrit.
Pierre Encrevé, Soulages, 90 peintures sur toile, volume 1, 160 p., et Soulages, 90 peintures sur papier, volume 2, 144 p., Gallimard, 55 €.
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Tout Soulages (ou presque) en deux volumes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°599 du 1 février 2008, avec le titre suivant : Tout Soulages (ou presque) en deux volumes