CATALOGUE - Une exposition sur la photographie surréaliste au Centre Pompidou ? La belle affaire !
À la différence de la poésie ou de la peinture, il n’y a pas de photographie surréaliste. « L’explosante fixe », pour reprendre le titre d’une exposition du Centre, n’a pas été théorisée par Breton, ni par aucun autre membre du groupe qui, finalement, a peu écrit sur le sujet.
C’est que la photo, au sein du mouvement, possède un statut à part. Les photographes y ont jouit d’une certaine liberté : Man Ray, Lotar, Brassaï… ont par exemple travaillé pour la publicité, ce que n’auraient pas pu faire les poètes. Les artistes ont eux-mêmes joué du déclencheur : Dalí, Bellmer, Magritte… Et que dire de Breton qui se met en scène dans des collages ou qui, pour illustrer ses revues, va puiser dans l’imagerie du XIXe siècle (comme avec Atget) et dans l’iconographie médicale ? S’il n’y a pas de photo surréaliste, il y a donc bel et bien une imagerie surréaliste abondante à laquelle le catalogue rend mieux grâce que l’exposition à laquelle il appartient. Et pour cause, la photo a d’abord servi les livres et les revues avant de se retrouver fixée aux murs.
Q. Bajac, C. Chéroux, G. Le Gall, P.-A. Michaux, M. Poivert, La Subversion des images : surréalisme, photographie, film, Éditions du Centre Pompidou, 484 p., 44,90 €
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Q. Bajac, C. Chéroux, G. Le Gall, P.-A. Michaux, M. Poivert, La Subversion des images : surréalisme, photographie, film
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°620 du 1 janvier 2010, avec le titre suivant : Q. Bajac, C. Chéroux, G. Le Gall, P.-A. Michaux, M. Poivert, <em>La Subversion des images : surréalisme, photographie, film</em>