« Le rire d’imitation artistique est à la contemplation esthétique ce que la transe néo-évangélique est à la messe basse catholique. » Olivier Blanckart possède le sens de la formule, indéniablement.
Qui le suit sur les réseaux sociaux connaît la portée de ses saillies littéraires, entre bourrasques calembouresques et critiques tempétueuses, mais jamais tueuses… Provocateur, Blanckart ? Certainement, si l’on considère les réactions que ses sorties (sur la politique, l’art, la société…) ne manquent pas de provoquer. Aucunement, si l’on envisage ces traits d’insolence comme la continuité du travail plus ambitieux – et sérieux – d’un plasticien polémiste et activiste, pourfendeur de notre contemporanéité vaine. Car l’artiste n’est pas – seulement – le trublion dont il se donne l’apparence. Depuis plus de vingt ans, celui-ci se grime, se met en scène et s’« autophotographie » « en » d’autres personnages. En Jean-Paul Sartre sur le pont des Arts, en Merkel, en Boltanski, en Courbet, en Lacan comme en Balzac nu « modèle-de-Rodin ». Pleines d’humour, les images qu’il en tire interrogent le statut du portrait, la construction du mythe comme notre rapport à l’histoire. La galerie de portraits qui en résulte est aujourd’hui réunie dans le quatrième opus de la collection « Un certain désordre », éditée par la Fondation Antoine de Galbert. Attention, ça tire.
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Olivier Blanckart
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°764 du 1 mai 2023, avec le titre suivant : Olivier Blanckart