Nous avons souvent rendu compte dans ces colonnes de la collection Hazan sur les monographies d’artistes.
Hélas, l’ouvrage consacré à Balthus retombe dans les travers déjà soulignés de celui sur Tàpies. L’intérêt de cette collection de monographies repose en grande partie sur les écrits et entretiens de l’artiste qui y sont reproduits.
On sait combien sont précieux et éclairants les propos d’un artiste sur son œuvre, lorsque celui-ci veut bien parler de son travail. Ici, mis à part un maigre entretien avec Balthus où l’on découvre quelques perles du genre : « Je préfère Tintin à certains tableaux de Matisse », l’essentiel des écrits est issu d’une traduction de l’anglais d’un texte d’un professeur d’histoire de l’art. Pour faire court, l’auteur tente de nous convaincre que Balthus n’est pas un affreux peintre figuratif, ce qui est le comble du péché alors que l’abstraction et le conceptuel règnent en maître après guerre. En « déréalisant le réel », Balthus ne ferait pas de barbouille décorative. Dont acte.
Restent les reproductions des tableaux de l’amateur de nymphettes ; toutes les toiles majeures y figurent, notamment la sulfureuse Leçon de guitare. Un bon panorama illustré de l’œuvre de Balthus pour se faire son opinion sur l’inconscient du peintre.
Mieke Bal, Balthus. Œuvres, écrits, entretiens, Hazan, 160 p., 35 euros
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Mieke Bal : Balthus. Œuvres, écrits, entretiens
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°606 du 1 octobre 2008, avec le titre suivant : Mieke Bal : Balthus. Œuvres, écrits, entretiens