BEAU LIVRE. Les Nymphéas, Monet grandeur nature est un ouvrage qui se vit. Ses dimensions imposantes, ses grandes reproductions dépliables, ses détails « grandeur nature » sont parfaitement justifiés par le sujet.
L’apparition en 1897 des nymphéas dans la peinture de Monet est indissociable de la création de son jardin japonais à Giverny où arts de vivre et de peindre se confondent. Jusqu’à sa mort en 1926, les modifications qu’il impose à cet espace de nature bien à lui ont lieu simultanément aux révolutions opérées dans son œuvre. Le sujet perdant peu à peu de son sens, c’est l’acte même de peindre qui devient alors central, le geste qui devient sujet. Ce geste est presque rendu palpable et vivant par la qualité des détails à dimension réelle de l’ouvrage. Ils nous plongent au cœur de la touche d’un peintre dont les dernières œuvres consistent en une immersion du regardeur. Présentées dans un espace elliptique au musée de l’Orangerie, ses monumentales Grandes Décorations marquent en effet le passage à l’idée d’une œuvre d’art totale à la limite de l’abstraction. Bien qu’apparemment secondaires par rapport à l’omniprésence des œuvres, les textes de l’historien de l’art Michel Draguet, que l’on savait spécialiste de Magritte et du surréalisme, savent être synthétiques et précis à la fois.
Michel Draguet, Les Nymphéas, Monet grandeur nature,
Hazan, 228 p., 100 ill., 170 euros.
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Michel Draguet, Les Nymphéas, Monet grandeur nature
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°630 du 1 décembre 2010, avec le titre suivant : Michel Draguet, <em>Les Nymphéas, Monet grandeur nature</em>