Pour ses raccourcis saisissants et la finesse de son coloris, pour ses compositions élaborées et la force de son dessin, Andrea Mantegna (1431-1506) s’est affirmé comme l’un des artistes les plus importants de la première Renaissance italienne. Cet ouvrage parcourt l’essentiel de son œuvre peint de façon chronologique. Illustrations en pleines pages, détails reproduits avec soin et texte documenté de la spécialiste de la Renaissance italienne Alberta de Nicolò Salmazo font de ce Mantegna une monographie réussie. On doit ce que l’on sait de la vie de Mantegna à Giorgio Vasari et Bernardino Scardeone : c’est à Padoue, ville de savants et d’artistes où il passe son enfance, que Mantegna travaille à ses premières commandes, entre 1449 et 1456 ; les fresques qu’il réalise pour l’église des Eremitani, en majeure partie détruites en 1944, assurent sa renommée. En 1453, il épouse la sœur des frères Bellini, se liant ainsi avec la famille d’artistes la plus influente de l’époque. Mantegna est appelé trois ans plus tard par le marquis Ludovic de Gonzague à venir travailler à Mantoue, où l’artiste s’installe définitivement en 1459 – à l’exception de courts séjours à Rome ou Vérone – et peint de nombreux retables, des portraits d’une grande force expressive et des scènes religieuses et mythologiques. Ludovic de Gonzague devient son principal mécène et le commanditaire de l’un de ses chefs-d’œuvre, le décor de La Chambre des Époux dans le château de Mantoue, un ensemble de fresques à la gloire de la famille Gonzague réalisé entre 1464 et 1470. La seconde partie de l’ouvrage, consacrée au catalogue raisonné de l’artiste, permet de se rendre compte également de la richesse de sa production graphique.
Alberta de Nicolò Salmazo (trad. Odile Ménégaux et Françoise Mathilde Lantieri), Mantegna, Citadelles & Mazenod, 336 p., 311 ill., 139 euros jusqu’au 30 juin, puis 168 euros
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Mantegna
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°557 du 1 avril 2004, avec le titre suivant : Mantegna