« Penser le scandale comme symptôme sociétal. » Voici l’objectif que ce livre s’est donné, et il y parvient fort bien ! Cinquante tableaux du XVe au XXe siècle éclairent sur les sources d’indignation des époques.
Religion, nudité, violence, amoralité… C’est ainsi qu’un monastère force Véronèse à rebaptiser sa Cène, trop opulente, en Banquet chez Levi (1573). Édouard Manet se fait frapper par l’impératrice choquée de l’impudeur de son Déjeuner sur l’herbe (1863). Quant au Grand Nu (1908) cubiste de Georges Braque, la presse le déclame d’« agressivement inintelligible ». Les scandales passent de l’académisme à l’abstraction, en passant par le réalisme. Une double page explique l’œuvre dans son ensemble, puis une autre montre des détails insoupçonnés. Le livre offre, dans un langage accessible, une bonne connaissance du contexte historique et relationnel dans lequel les tableaux sont nés. Plus qu’un bel outil pour découvrir autrement des chefs-d’œuvre, l’ouvrage apporte matière à réflexion pour questionner ce qui nous choque aujourd’hui.
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Les grands scandales de la peinture
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°739 du 1 décembre 2020, avec le titre suivant : Les Grands Scandales de la peinture