1939-1945. Versailles, plus que tout autre monument, pouvait craindre l’arrivée des troupes allemandes en juin 1940.
Dans son ouvrage, Claire Bonnotte, collaboratrice scientifique au musée du château de Versailles, énonce d’entrée l’enjeu. Plus qu’un monument, c’est un symbole que vomissent tant Bismarck, Hitler que de nombreux Allemands tellement le traité est pour eux ignominieux. En tamisant les fonds d’archives, en triant les souvenirs, l’auteure non seulement restitue les anecdotes propres à illustrer le récit, mais elle les met en perspective dans l’Histoire. Elle évoque l’exode, à l’automne 1939, de 695 œuvres et boiseries parties trouver refuge dans les châteaux de Sourches, Brissac et Chambord. Puis le drapeau nazi qui flotte le 15 juin 1940 à l’aplomb de la chambre du Roi et enfin l’arrivée d’un régiment de spahis le 25 août 1944, quand Versailles devient le théâtre d’un âpre règlement de comptes entre l’architecte et le conservateur. . Un travail érudit porté par un récit haletant.
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Le Soleil noir de Versailles
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Abonnez-vous dès 1 €éditions Vendémiaire, 2018, 23 €.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°505 du 6 juillet 2018, avec le titre suivant : Le Soleil noir de Versailles