Presse

1994-2004

Le « Journal des Arts » fête ses 10 ans

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 8 octobre 2004 - 679 mots

Que sont dix ans en regard d’une histoire multimillénaire de l’art ?
C’était en 1994 : une exposition sur l’impressionnisme accueillait près de 500 000 visiteurs au Grand Palais, Le Cri de Munch était volé à Oslo, la Biennale des antiquaires emménageait au Carrousel du Louvre, un tableau moderne (Klimt) atteignait un record en vente publique… En 2004, la récurrence de certains événements nous les rend d’autant plus proches dans le temps.
En 1994, le pari du Journal des Arts était incertain. « Composé et fabriqué comme un quotidien, il offre peu à contempler mais beaucoup à lire » : Emmanuel Fessy, le premier directeur de la rédaction du JdA, résumait ainsi la « formule » du journal dans son éditorial, formule qu’il a su intelligemment façonner avant de transmettre le flambeau à Philippe Régnier. En 2004, nous pouvons nous réjouir de la décennie écoulée. Le Journal des Arts repose en effet sur un concept éditorial atypique dans le paysage de la presse magazine française, notamment artistique, qui tend à réduire en taille – et malheureusement en pertinence – le texte au profit de l’image, souvent plus racoleuse que significative. L’importance du texte dans le JdA découle des partis pris de la rédaction : traiter un très large choix de sujets, rendre précisément compte, dans un souci constant d’exactitude, des faits et événements, assurer une couverture internationale grâce au partenariat avec The Art Newspaper et Il Giornale dellarte, nos correspondants anglais et italien. À cela s’ajoute une exigence d’objectivité, un refus de la complaisance, au-delà de tout esprit de polémique.

Une évolution en trois étapes
Mais rigueur ne veut pas dire austérité. Le JdA a su évoluer et s’adapter aux demandes légitimes de ses lecteurs pour un meilleur confort de lecture. Trois grandes étapes ont ainsi rythmé l’évolution de sa maquette. Les premiers numéros sont mensuels, les 50 à 60 pages sont imprimées en noir et blanc. Les textes sont denses et les illustrations réduites. En décembre 1995, la couleur fait une première apparition. C’est en mai 2001 seulement qu’elle est généralisée à l’ensemble du journal. La deuxième grande étape, c’est le passage en avril 1997 à une parution bimensuelle  pour une pagination fixée à 32 pages et une sensible refonte de la maquette. Troisième phase en novembre 2003 : le format est légèrement réduit, le papier se fait plus souple, la maquette plus structurée et aérée, les entrées de rubriques plus fortes, les titres plus immédiats. La pagination moyenne passe à 40 pages. Entre les premières parutions et le numéro que vous tenez entre les mains, de nombreuses imperfections ont disparu. Ces améliorations importantes visent à hiérarchiser les articles et à faciliter le repérage des rubriques, car la vocation du Journal des Arts est avant tout d’informer ses lecteurs quelle que soit leur disponibilité. Et ceux d’entre eux, de plus en plus nombreux, qui ne peuvent consacrer qu’un temps limité à sa lecture, doivent pouvoir en retenir l’essentiel.

L’ouverture de notre site Internet
Dix ans après sa création, le JdA se porte bien. Nos ambitions nous permettent d’être plus que jamais le témoin vigilant du monde de l’art. En atteste ce numéro où, pour chaque domaine – expositions, patrimoine, musées, art contemporain, architecture, design, photographie ou marché –, nous avons établi un bilan de la décennie écoulée et fait ressortir l’événement phare, au terme de débats parfois animés à la rédaction.
Témoigne également de l’importance de notre rôle l’étude publiée dans le prochain numéro, daté du 22 octobre, la première grande enquête approfondie sur les musées de beaux-arts français, comportant de nombreux classements. Enfin, nous ouvrons aujourd’hui même un site Internet (www.artclair.com) permettant de retrouver les références d’un article paru dans le Journal des Arts ou de L’Œil, l’autre publication éditée par Artclair. L’indexation en cours des articles du JdA sera achevée dans quelques mois.
Le temps de l’art n’est pas le temps de l’Internet, mais, si on peut dire que l’Internet est entré dans sa phase de maturité, le Journal des Arts, malgré sa relative jeunesse, est aujourd’hui durablement installé dans le paysage de la presse artistique.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°200 du 8 octobre 2004, avec le titre suivant : Le «Journal des Arts» fête ses 10 ans

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