Presque un siècle plus tard, quelques monographies ont paru, mais dans un nombre inversement proportionnel à l’importance du peintre des Batailles.
Celle qui paraît aujourd’hui sous la signature de Mauro Minardi, dans une traduction d’Anne Guglielmetti, est donc d’autant plus bienvenue. Si Minardi n’évacue pas l’importance de la perspective chez Uccello – dans laquelle, selon Vasari, le peintre se serait perdu à force d’entêtement –, l’historien de l’art spécialiste du gothique tardif et des frères Salimbeni éclaire la peinture de l’artiste à la lumière des sculpteurs et architectes florentins, dont Ghiberti (chez lequel il fit son apprentissage), Donatello et Alberti, qui font l’objet des trois premiers chapitres. Un chapitre entier est consacré aux Batailles, dont il faut saluer le nombre et la qualité des détails reproduits ; un autre au Déluge, fresque du couvent de Santa Maria Novella à laquelle la participation d’Ucello demeure aussi « mystérieuse que la peinture elle-même ». Enfin, comme le veut désormais le genre monographique, la dernière partie est consacrée au XXe siècle et à l’évolution du regard que celui-ci a entrepris sur l’œuvre d’Uccello. Le lecteur ne sera donc pas surpris d’y croiser furtivement les noms des peintres De Chirico, Carrà, Morandi et même ceux de cinéastes à l’instar de Fellini et Bresson.
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Le bel Uccello
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°707 du 1 décembre 2017, avec le titre suivant : Le bel Uccello