PHOTOGRAPHIE - Dans l’ex-Union soviétique, l’homme nouveau était à la fois le résultat de la révolution et le constructeur du communisme dans le pays.
Sa représentation a déployé une abondante iconographie d’être viril en marche, le port de tête fier et le regard ferme qu’il soit homme ou femme. Dans cette série de portraits de jeunes garçons russes juste au sortir de l’adolescence, Claudine Doury prend à contrepied le concept en convoquant au contraire, par l’expression des visages et les torses nus ou revêtus, la fragilité et les questionnements de cette génération. On peut toutefois ignorer que les prises de vue ont toutes été organisées à Saint-Pétersbourg entre 2010 et 2016 dans le milieu artistique de la ville. Car dans ces portraits baignés d’une lumière et de teintes douces, il est question avant tout de troubles et de figures de peinture au regard immanquablement porteur d’un état indéterminé ou en suspension.
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L’âge du trouble
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Abonnez-vous dès 1 €Claudine Doury, texte de Dominique Baqué, L’Homme nouveau, Filigranes, 72 p., 33 photographies, 35 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°699 du 1 mars 2017, avec le titre suivant : L’âge du trouble