Dans le maelström sémantique des appellations désignant les différents mouvements artistiques qui ont animé la seconde moitié du XXe siècle, l’expression « nouvelle figuration » restait jusqu’alors encore très floue. L’ouvrage de Jean-Luc Chalumeau a le mérite de faire place nette en reprenant le fil historique de l’aventure partagée par une génération de peintres, nés avant 1940, qui, de 1953 à nos jours, ont conduit tout d’abord une « action collective » pour opérer ensuite un « retour à l’atelier » et se retrouver face à eux-mêmes. Le choix de l’auteur de faire émerger cette nouvelle figuration dans la simultanéité de la création « de l’association Jeune Peinture qui se donne pour mission la défense des intérêts moraux et matériels des jeunes peintres dans un contexte de grande excitation politique » l’ancre dans une attitude formaliste mais en quête de sens. Qu’elle soit narrative ou critique, cette génération – d’Adami à Zeimert, en passant par Cremonini, Erró, les Malassis, Monory, Pignon-Ernest, Rebeyrolle, Télémaque et tant d’autres – ne connaît pas auprès des institutions la fortune critique qu’elle mériterait. Pourtant les jeux d’influences réciproques qu’ont partagé cette nouvelle figuration avec le Pop Art, le cinéma, la bande dessinée et l’actualité, puis un peu plus tard avec toutes les figurations libres, témoignent d’une inscription dans l’histoire.
Jean-Luc Chalumeau, La Nouvelle Figuration : une histoire, de 1953 à nos jours, éditions Cercle d’art, 2003, 224 p., 295 ill., 50 euros.
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La Nouvelle Figuration
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°558 du 1 mai 2004, avec le titre suivant : La Nouvelle Figuration