Changement de concessionnaire pour la librairie du Centre Pompidou. Flammarion cède la place à la RMN-Grand Palais.
La déconvenue est de taille pour le groupe Madrigall, présidé par Antoine Gallimard, propriétaire de Flammarion depuis quatre ans. L’éditeur était aux commandes depuis l’ouverture du Centre Pompidou en 1977. Qui plus est, cette concession était la dernière dont il disposait dans un musée. Un temps, Flammarion a en effet eu en charge les librairies des Arts déco, de la Cité des sciences et de l’industrie, mais aussi celles de la Bibliothèque nationale de France et du Centre Pompidou-Metz. En arrivant à Beaubourg, la RMN-Grand Palais élargit donc son implantation au sein du Centre Pompidou, dont elle gérait déjà la boutique. Mais elle renforce aussi, avec cette nouvelle concession, son réseau de librairies-boutiques, qu’elle porte au nombre de vingt dans l’Hexagone, en comptant les librairies du Louvre et d’Orsay. Elle dote par ailleurs son réseau d’une librairie spécialisée en art moderne et contemporain, mais surtout d’une libraire de musée sans équivalent en Île-de-France. De plus petite surface, la librairie du Musée d’art moderne de Paris offre, de fait, moins de références tandis que celle du Palais de Tokyo se concentre essentiellement sur l’art contemporain. Le choix de la RMN-Grand Palais par le Centre Pompidou comme nouveau concessionnaire de sa librairie (comprenant l’espace de 600 m2 au rez-de-chaussée et deux espaces aux étages) ne modifiera pas l’offre de livres ni l’équipe de libraires. On ne change pas une équipe qui a fait sa renommée. « Les librairies du Centre Pompidou s’inscriront dans le prolongement du projet scientifique de l’établissement, en se distinguant par la qualité, la richesse et la diversité de leur fonds, notamment en ce qui concerne l’art contemporain. Plus particulièrement dans la librairie du Forum, l’offre proposée donnera à voir tous les grands mouvements qui se sont succédés de l’après-guerre à nos jours, tout en faisant une place importante à l’actualité artistique internationale, sans oublier celle des pays émergents », explique la RMN-Grand Palais. Seuls changements engagés : l’appellation de la librairie du Forum, qui se défait du nom de Flammarion pour devenir La librairie du Centre Pompidou, et le réaménagement de la librairie du 6e étage, repensé dans ses espaces, mobilier et signalétique par le studio de design 5.5.
Laurence Fruitier, directrice de la librairie
« La librairie du Centre Pompidou est le reflet de son activité. Les bibliographies proposées se rapportent aux expositions, conférences, débats, spectacles et films programmés. Le succès des expositions BD, organisées par la BPI, nous a amenés à développer le rayon BD, et la demande du public, les livres techniques pour apprendre à dessiner, peindre… Le rayon Dessin s’est quant à lui agrandi et le rayon Street Art, inexistant auparavant, a été créé il y a deux ou trois ans. Nous organisons par ailleurs beaucoup de rencontres et de dédicaces, à la différence des autres librairies de musée. C’est Pierre Soulages, qui n’avait jamais été sollicité pour faire des dédicaces, qui a inauguré ces séances. »
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La librairie du Centre Pompidou change de mains
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°742 du 1 mars 2021, avec le titre suivant : La librairie du Centre Pompidou change de mains