Rencontre d’un classique moderne, roman emblématique de la littérature contemporaine française de ce début de siècle, et du travail de mise en scène d’un architecte passionné de dessin, novice en BD, La Carte et le Territoire prend cet automne sa première forme graphique.
Moyennant quelques coupes au scénario, la translation en images et en bulles, réalisée main dans la main avec Michel Houellebecq, donne de la perspective, du trait et de la couleur aux situations tout en conservant la force de l’histoire. Celle-ci y gagne même en profondeur, et en une intertextualité souvent chère à l’auteur, par l’incise récurrente de citations graphiques et contextuelles empruntées aux styles reconnaissables de dessinateurs et d’auteurs de BD. Multipliant les niveaux de lecture, cette adaptation polymorphe organise sur le roman un voyage aérien dans l’histoire du neuvième art, une mise en abîme de plus où nous apprécierons de nous perdre, démontrant, une fois n’est pas coutume, qu’il ne saurait être plus longtemps considéré comme mineur.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La carte et le territoire
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°760 du 1 décembre 2022, avec le titre suivant : La carte et le territoire