Photographe de presse, passé par Sygma, Gamma et Odyssey Images (dont il est le cofondateur), Alain Keler livre aux Éditions de Juillet un regard rétrospectif sur cinquante ans de carrière.
Rétrospectif et, nous dit Dominique Versavel de la BnF, introspectif, tant l’ouvrage qui en ressort est le fruit de l’implication du photojournaliste. Son titre, Journal d’un photographe, sonne juste : Alain Keler y confie à la première personne ses souvenirs, ses rencontres, ses peurs – comme ce jour où, au Liban, celui-ci se retrouve une mitraillette dans le dos. Ses frustrations aussi : de la chute du mur de Berlin, dont il ne ramènera pas d’images, il écrit : « L’événement est historique et ma frustration à son comble. » Mais les mots ne forment que le squelette de cette monographie, la première sur le photographe, la chaire étant constituée des centaines d’images noir et blanc prises au Leica à travers le monde et magnifiquement reproduites ici. Elles suivent le parcours du photographe tout en racontant une histoire récente du monde : la guerre au Salavador, la Révolution iranienne, la famine en Éthiopie, la jungle de Calais… Autant d’images qui, comme la grenade que tient cet enfant de Grozny, peuvent vous sauter à la figure.
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Journal d’un photographe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°722 du 1 avril 2019, avec le titre suivant : Journal d’un photographe