Septembre 1966. Après avoir été violée par son compagnon Virgile, Chance plante au hasard son compas sur une carte géographique et part vers le village de Saint-Cirq-Lapopie.
Elle y rencontre André Breton, dont elle lit le récit autobiographique Nadja. Le chantre du surréalisme y évoque sa rencontre dans les années 1920 avec une jeune femme en détresse, qui espère être sauvée par son amour. En vain : elle sombrera dans la folie. Sur cet ouvrage, au-dessus du nom de l’auteur, Chance écrit en imitant méticuleusement les caractères d’imprimerie : « J’aimerai ». « J’aimerai André Breton. » Le ton est donné : quelque quarante années après ce texte, Chance en donne en quelque sorte le point de vue féminin, celui de Nadja. Chance ne sera pas davantage sauvée par Breton que ne le fut Nadja ; elle trouvera finalement le salut dans une vie d’ermite. On avance dans ce roman comme sur la crête d’une montagne, entre le rêve et la réalité, l’amour et la mort, l’aliénation et l’élan mystique. Une aventure grisante qui, sans doute, n’aurait pas déplu au théoricien du surréalisme.
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J’aimerai André Breton
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°715 du 1 septembre 2018, avec le titre suivant : J’aimerai André Breton