Dans l’édition, les « bons coups » ne datent pas de l’invention du procédé offset. La preuve en 1858 au Japon, avec la commercialisation des Cent vues célèbres d’Edo qui connaîtront plusieurs réimpressions à quelques milliers d’exemplaires chaque fois, pour un succès mondial.
Certes, les représentations d’Edo, ville qui sera rebaptisée Tokyo en 1868, sont alors à la mode. Mais les clés du succès du projet financé par l’éditeur Sukanaya résident dans la réunion de plusieurs facteurs : la qualité des vues réalisées par Hiroshige (1797-1858), l’un des maîtres du genre, le savoir-faire des graveurs et de l’imprimeur, et l’ampleur du projet, parmi les plus vastes ensembles de l’ukiyo-e (terme synonyme de divertissement) de paysage jamais peints. Sans oublier qu’après le séisme de 1855 et le typhon de 1856, les vues renseignent les habitants sur l’évolution d’Edo.
En rééditant ces cent vues (en réalité 118) dans un luxueux coffret, l’année de l’exposition Hokusai (p. 78), Taschen pourrait bien faire un nouveau « bon coup ». Le prix semble en tout cas le présager : cent euros !
Hiroshige, Cent vues célèbres d’Edo, Taschen, 294 p., 100 euros.
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Hiroshige : Cent vues célèbres d’Edo
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°603 du 1 juin 2008, avec le titre suivant : Hiroshige : Cent vues célèbres d’Edo