«Â Ni historien d’art, ni philosophe de l’art, ni critique d’art (Pierre, voyons”‰!), mais écrivain d’art », disait un article paru dans le journal L’Express en 1996 à propos de celui qui fut de 1953 à 1992 l’une des belles plumes de l’hebdomadaire : Pierre Schneider (1925-2013).
Historien d’art, il le fut pourtant lorsqu’il publia son Matisse en 1984, comme il fut critique d’art lorsqu’il s’agissait d’écrire sur Bram Van Velde, Wols ou, pour les temps anciens, Georges de La Tour. La lecture de ses « chroniques » permet de se souvenir de l’acuité littéraire et d’analyse de Pierre Schneider, y compris quand il fallut égratigner le ministère de la Culture (1972) et le Centre Pompidou (1977). En 1992, Schneider écrit sur la « mode » du « Graffiti Art », alors exposé à Paris. L’article, que l’on aurait pu penser réactionnaire sur un phénomène a priori éloigné des centres d’intérêts de l’écrivain, regrette au contraire que « Paris [ait] simplement une rame de retard ». Car l'auteur, lui, était depuis longtemps monté dans le métro new-yorkais, comme le rappelle une chronique de 1973 dans laquelle il remarquait que « les trois quarts des wagons [étaient] aussi somptueusement illustrés qu’un manuscrit du Moyen Âge ». « Cela, c’est le début », jurait Schneider en 1973. Le street art venait de naître avec Taki 183, et l’écrivain d’art pressentait déjà l'importance du phénomène.
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De Matisse à Taki 183
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Abonnez-vous dès 1 €Pierre Schneider, Le Droit à la beauté, Hazan, 290 p., 25 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°700 du 1 avril 2017, avec le titre suivant : De Matisse à Taki 183