L’écriture de Poussin est connue par sa correspondance et l’homme, par les témoignages qu’ont laissés des Félibien ou Bellori.
Olivier-René Veillon apporte un nouveau regard sur le peintre à la fin de sa vie, installé à Rome depuis 1642. Sous la forme littéraire d’un journal imaginaire rédigé à la première personne dans la langue de l’époque, sans le carcan du genre (dates, lieux) ce beau texte coule comme une longue confidence. De ces réflexions d’un homme pris entre la nostalgie de son pays natal et le soulagement d’échapper aux obligations parisiennes de premier peintre du roi, se dégage la sérénité de l’exil romain : “C’est ici que je me sens le mieux peintre français”. Évocation de sa technique, mise en perspective de sa fonction de peintre devant Dieu et les hommes, alternent avec des états d’âme propres à tout créateur. Le Poussin de Veillon, déjà malade mais toujours révolté, touche par son étonnante proximité.
Olivier-René Veillon, La Poussière de Rome, Deyrolle Éditeur, 128 p., non ill., 119 F.
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Dans l’intimité de Poussin
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°2 du 1 avril 1994, avec le titre suivant : Dans l’intimité de Poussin