Nul autre artiste n’aura divisé autant que lui le public et les professionnels de l’art.
Bouffon de génie pour les uns, peintre kitsch et réactionnaire pour les autres, Salvador Dalí (1904-1989) a légué une œuvre difficile à appréhender aux institutions qui ne savent pas toujours par quel bout l’exposer : la vie minutieusement orchestrée du grand paranoïaque ? Sa peinture à l’exécution parfaite si éloignée du modernisme du seul peintre qui trouve grâce à ses yeux, Pablo Picasso ? Par la théorie qu’il n’aura eu de cesse de mettre en place ? Par ses provocations clownesques ou par son adhésion au franquisme ?
C’est sans doute pour cette raison que la France a manqué son rendez-vous avec le centenaire de sa naissance en 2004. Un rendez-vous avec le succès que la grande exposition que lui prépare le Centre Pompidou à l’automne 2012 devrait (à moitié) réparer.
En attendant, Catherine Grenier, conservatrice et directrice-adjointe du Mnam, s’attache à dépoussiérer l’œuvre et le mythe de ce « Don Quichotte du siècle moderne ». Elle livre sur lui une étude synthétique et illustrée qui prend soin de replacer chaque fois l’artiste dans son époque et, finalement, de réhabiliter un travail qui a été trop vite écarté.
Flammarion, 284 p., 39 €.
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Catherine Grenier, « Salvador Dalí, l’invention de soi »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°642 du 1 janvier 2012, avec le titre suivant : Catherine Grenier, « Salvador Dalí, l’invention de soi »