Quand j’ai commencé à travailler sur la caricature au XIXe siècle, j’étais évidemment loin de penser que ce qui est arrivé pourrait même se produire. C’était alors un objet faiblement « légitimé » dans le champ de l’histoire de l’art, une image secondaire, accessoire par rapport aux beaux-arts. Désormais, la caricature est devenue un objet sensible et central, une question de société et de valeurs. Par ce livre, j’ai aussi voulu montrer que l’on pouvait parler de caricature autrement qu’au filtre des débats actuels.
On pourrait s’intéresser aux rapports du darwinisme et de l’évolution de la caricature au caricatural. Mais cet « évolutionnisme » est antérieur aux grandes théories de Darwin, et il est présent chez les caricaturistes sous la forme d’un imaginaire ludique du monde à l’envers ou « à rebours ». Chez les symbolistes, l’artiste qui a le mieux exploré les ressources de cette évolution est sans doute James Ensor.
L’hypothèse que je défends est que, au cours des XIXe et XXe siècles, la caricature comme image critique et comique ne laisse plus guère de place à l’humour et contribue à renouveler le registre de l’expressivité plastique.
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Bertrand Tillier : « La caricature contribue à renouveler le registre de l’expressivité plastique »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°569 du 11 juin 2021, avec le titre suivant : Bertrand Tillier : « La caricature contribue à renouveler le registre de l’expressivité plastique »