NEW YORK / ETATS UNIS
La directrice des foires Frieze explique le format inédit de la première édition californienne qui se tiendra en février 2019.
Comment comptez-vous rester incontournable aujourd’hui alors que les foires d’art contemporain sont légion ?
Je crois que ce qui rend les foires que nous organisons si uniques, ce sont les villes dans lesquelles nous les organisons. Nous nous sommes implantés dans des capitales mondiales comme Londres, New York et bientôt Los Angeles. Il y a plein de raisons qui poussent à venir dans ces villes, pas seulement les foires. Il y a bien sûr les galeries, les musées et de grands artistes qui y vivent. Nous nous différencions aussi avec le contenu pensé par nos commissaires d’expositions qui rend l’expérience de chaque foire unique, la structure, la lumière naturelle, le fait que nous travaillions avec des architectes pour concevoir ces espaces. Nous proposons aussi les meilleurs restaurants de chaque ville à New York, à Londres et ce sera le cas à Los Angeles.
A quoi ressemblera l’édition de Los Angeles ?
Elle s’ouvrira le 14 février 2019 et durera quatre jours. Elle se tiendra dans les studios de la Paramount, les plus anciens de Hollywood parmi ceux qui restent. C’est un très bel endroit. Il y a cet espace incroyable : les décors de rues qui servaient pour les scènes de films tournés en extérieur. La section des galeries sera sous une tente et nous utiliserons le reste des studios pour d’autres projets et performances artistiques. Il n’y aura d’ailleurs que 60 galeries. Cette édition va dégager quelque chose de très différent par rapport aux autres foires grâce à cette petite échelle.
Y aura-t-il des commissaires d’exposition ?
Absolument. En plus des 60 galeries, je travaille avec la commissaire Ali Subotnick, du Musée Hammer à Los Angeles, qui est chargée de concevoir un programme et de sélectionner des artistes pour faire en sorte que les œuvres communiquent avec le site en lui-même. Nous travaillons sur toutes sortes de formes, comme la projection de films par exemple. Nous sommes encore au début de ce travail de réflexion mais elle a des idées formidables.
La Fiac LA, Paris Photos, Art Platforms Los Angeles, Pulse… De nombreuses foires ont essayé de s’implanter à Los Angeles et ont échoué. En quoi Frieze sera-t-elle différente ?
Avant même de nous lancer, notre point de départ a été de parler aux personnes qui vivent à LA. Nous avons parlé aux galeries, aux collectionneurs, aux directeurs de musée, pour comprendre ce qu’ils attendent et leur ressenti sur la ville. Le but n’est pas d’approcher cette édition de la même façon que New York ou Londres, nous cherchons à créer quelque chose d’unique à Los Angeles. L’échelle de cette foire, qui est en réalité une contrainte de l’espace, a suscité beaucoup d’enthousiasme par exemple. Chaque ville a sa propre saveur. Los Angeles est une ville où les artistes choisissent de vivre et de passer beaucoup de temps, où il y a beaucoup d’écoles d’art, de musées et de collectionneurs.
La situation géographique de Los Angeles risque de dissuader les galeries européennes. Comment comptez-vous les attirer ?
Comme pour toutes nos foires, c’est important pour moi que LA soit internationale et diversifiée. Les galeries européennes sont bien entendu très importantes pour nous. Jusqu’ici, j’ai eu des réponses très enthousiastes de galeries à Paris, à Londres, à Berlin… Partout dans le monde d’ailleurs. En Chine aussi, qui a des liens solides avec LA, j’ai été très agréablement surprise par la demande des galeries.
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Victoria Siddall : « Nous cherchons à créer quelque chose d’unique à Los Angeles »
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