PARIS
C’est un mois d’octobre chargé qui s’annonce pour le galeriste Jean-Gabriel Mitterrand, en cette première rentrée dans son nouvel espace du Marais.
Cette galerie, qu’il a choisie pour être davantage au cœur des confrères représentant comme lui des artistes classiques-contemporains d’après-guerre, a été inaugurée dans un esprit toujours majoritairement dédié à la sculpture, mais où il fera des exceptions pour certains peintres et photographes. À l’instar de Djamel Tatah, un nouveau venu dans le pool, qui expose ce mois-ci une série de portraits hiératiques exécutés durant ces deux dernières années. Depuis l’ouverture de sa première galerie en 1988, Jean-Gabriel Mitterrand développe en outre une activité consistant à intégrer des sculptures dans l’espace public en collaboration avec les villes ou les promoteurs immobiliers, de façon temporaire ou définitive. Ainsi, le polonais Igor Mitoraj sera mis en avant jusqu’au mois de décembre au jardin des Tuileries dans le cadre de l’année France-Pologne. Dernièrement trois créations du même artiste ont été installées de façon pérenne au cœur des tours de la Défense et des œuvres monumentales de Tony Cragg, Pol Bury ou Marta Pan viennent d’être vendues à Taipei. Le marché asiatique étant de plus en plus ouvert sur l’Europe et particulièrement la France pour ce genre d’événement.
Quant à son programme de la Fiac, il privilégiera deux générations d’artistes : les fidèles tels Takis, Lynn Chadwick, Tom Wesselmann, Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely ou les Lalanne, ainsi que de nouveaux arrivants comme Djamel Tatah, le peintre chinois Li Yongbin ou Miguel Rio Branco, dont le galeriste présentera un mur de photos portant sur des scènes brésiliennes et cubaines.
« Nous avons toujours la concurrence des foires internationales mais Paris devait trouver sa place et l’a trouvée. Aujourd’hui les leaders du marché sont très concentrés et on a tendance à juger secondaire ce qui se passe à côté, or il faut être attentif aux autres propositions. C’est ce que nous essayons de faire à la galerie : travailler en profondeur avec des artistes qui ne sont pas forcément les stars du moment. Sans avoir une politique de choix artistique de renoncement, il faut savoir réserver des surprises au marché ! »
« Djamel Tatah », jusqu’au 30 octobre, « Igor Mitoraj », jusqu’à fin décembre, JGM Galerie, 79 rue du Temple, Paris, IIIe, tél. 01 43 26 12 05.
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Un nouvel emplacement pour JGM
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°562 du 1 octobre 2004, avec le titre suivant : Un nouvel emplacement pour JGM