Y a-t-il un marché du mauvais goût ou s’agit-il d’un produit d’appel pour les ventes aux enchères ?
C’est un produit d’appel, mais il n’y a pas de collectionneurs de mauvais goût. D’ailleurs, il faudrait savoir ce qu’on appelle le mauvais goût. Il y a de bons objets, des objets moyens, des objets nuls, mais il n’y a pas d’objet de mauvais goût. La valeur d’un objet dépend de sa qualité historique et de sa qualité d’œuvre d’art.
Quels sont les collectionneurs intéressés par les objets macabres ?
Ce sont des passionnés d’histoire. Il y a de vraies collections autour de Napoléon, Alexandre le Grand, Picasso. Ces objets sont sacralisés, car ils ont appartenu à des personnes célèbres qui représentent des moments d’histoire. Il n’y a rien de mauvais goût dans le fait d’acheter des morceaux d’histoire. C’est très poétique. Je me souviens d’une vente aux enchères des vêtements de Marilyn Monroe : une paire de lunettes de soleil qui coûtait 40 euros est partie pour 5 000 euros. Encore une fois, il n’y a pas d’objets de mauvais goût. Quel que soit le domaine de collection, c’est le savoir qui apporte l’émotion. Plus on sait, plus on comprend, plus on aime.
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Pierre Cornette de Saint Cyr Commissaire-priseur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°696 du 1 décembre 2016, avec le titre suivant : Pierre Cornette de Saint Cyr Commissaire-priseur