Monique Magnan, lady de l’Art déco

L'ŒIL

Le 1 janvier 2005 - 232 mots

Depuis sept ans, Makassar occupe de somptueux espaces, avenue Matignon, pour le bonheur de sa directrice.

« J’aime ce quartier. Cette installation était un retour aux sources. Ici ont travaillé Ruhlmann, Dominique, Frank... » Dans une atmosphère féminine et feutrée, Monique Magnan évoque ses choix. D’abord Ruhlmann : commode cannelée, cabinets, table de jeu, porte-téléphone rappellent sa présence. « J’aime les meubles raffinés, la sophistication des détails. » Sophistication illustrée par les créations de Dominique. « Parfois appelé le parent pauvre des ébénistes, tout à fait à tort. La maison Dominique travaillait avec Puiforcat. […] J’aime les lignes pures. » Élégance de meubles qui forment, avec les créations les plus variées, un bel ensemble. « Ce n’est pas le cas des meubles de Pierre Chareau. Je n’ai d’ailleurs pas de Chareau. » Jean-Michel Frank ? « J’aime bien mais on ne vient pas me voir pour lui. » Ni pour Mallet-Stevens. « La magie de ce métier est dans la variété. » Colonne ultra-moderne de René Herbst pour la galerie Robj ou commode de Groult, replète comme un Boucher… « Il était magique de reconnaître, chez un particulier une pièce jamais possédée, illustrée dans un livre de référence. Ces moments n’existent presque plus, il n’y a plus depuis longtemps de découverte. » Mais le bonheur existe toujours, on le sent, de marier les styles, paquebot ou boudoir et retrouver une époque révolue.

Makassar France, PARIS, 19 av. de Matignon, VIIIe, tél. 01 53 96 95 85, makassar-france@wanadoo.fr

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°565 du 1 janvier 2005, avec le titre suivant : Monique Magnan, lady de l’Art déco

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