LONDRES / ROYAUME-UNI
La foire londonienne accueille une vingtaine de marchands français et creuse son sillon avec 20 % de renouvellement de ses participants.
Londres. Fort de ses sept ans d’existence, Masterpiece – qui ouvre ses portes du 29 juin au 5 juillet – espère encore bénéficier de l’affluence des collectionneurs dans la capitale anglaise à un moment où Christie’s et Sotheby’s organisent leurs grandes ventes d’art impressionniste, moderne, contemporain et de peinture ancienne. Créé en 2010, le salon rassemble cette année 153 marchands venus du monde entier (152 en 2016) et comme à son habitude, il présente en son sein un important taux de rotation, de l’ordre de 20 %. « La foire continue de se développer. Nous faisons en sorte que chaque nouvelle édition soit plus forte que la précédente », commente Philip Hewat-Jaboor, président de l’événement. Aussi, une trentaine de marchands présents l’an passé ne sont pas revenus, à l’instar de Sam Fogg et Stephen Ongpin, de Londres, Röbbig München (Munich), Harmakhis (Bruxelles) ou les galeries parisiennes Sismann et Mermoz. En échange, vingt-neuf enseignes intègrent la manifestation ou reviennent après une ou plusieurs années d’absence, comme les galeries suisses Bernheimer Fine arts et De Jonckheere, Paul Kasmin (New York) et les londoniennes Colnaghi, Opera Gallery ou Stoppenbach & Delestre.
Une foire à laquelle les galeristes français sont fidèles
Moins présents en 2016, les marchands français reviennent en force cette année puisqu’ils sont dix-sept en tout. Les fidèles sont présents : la galerie Chenel, Les Enluminures, David Ghezelbash et Willy Huybrechts tandis que participent pour la première fois les galeries Perrin, Chastel-Maréchal, la librairie Camille Sourget ou encore Oscar Graf, dont le thème de l’exposition, « 1860-1930 : Seventy years of British Design » devrait faire mouche. Il montre ainsi un cabinet néo-médiéval, vers 1860, par Charles Locke Eastlake et un bureau de Peter Waals de 1936 (autour de 50 000 €).
Centré sur l’art, les antiquités et le design, sans oublier l’art contemporain, le salon privilégie avant tout le mélange des genres. Du mobilier ancien, à l’instar d’une table de milieu aux « chimères Dupasquier » par Thomire, vers 1 800 (Steinitz) au mobilier moderne comme ce Rhinocrétaire, 2005, en bronze doré de Lalanne (Jean-David Botella), mais aussi des objets d’art et de la sculpture à foison : la galerie Safani (New York) montre un marbre romain représentant la tête de la Venus de Capoue, vers 150 apr. J.-C., Robilant Voena (Londres) dévoile un plâtre d’Antonio Canova, Buste de Caroline Murat, vers 1813, tandis que Xavier Eeckhout qui participe pour la deuxième année consécutive dévoile un bronze de Bugatti, Jaguar accroupi, dont le modèle a été créé en 1908 et fondu l’année suivante par Hébrard (autour de 115 000 €). Pour le marchand parisien, « Londres est avec New York la ville où le marché de l’art est très actif. J’ai rencontré beaucoup de clients l’an dernier donc je réitère l’expérience ». Faible en peinture ancienne par le passé, cette section est renforcée avec la venue des galeries Sarti et De Jonckheere qui propose Nature morte au panier de fleurs renversé, de Johannes Bosschaert alors que Agnews dévoile Proserpine, 1878, de Dante Gabriel Rossetti (acheté 3,90 M € chez Sotheby’s Londres en 2013).
Toujours aussi fournie, la section art moderne et contemporain regroupe près d’une trentaine de marchands, dont les galeries anglaises Dickinson, The Fine Art Society ou Offer Waterman mais aussi Mayoral (Barcelone), Ludorff (Dusseldorf) et von Vertes (Zurich). Quant aux arts non européens – art asiatique et art tribal – leur présence reste anecdotique.
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Masterpiece poursuit son développement
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°482 du 23 juin 2017, avec le titre suivant : Masterpiece poursuit son développement