Un remarquable ensemble d’œuvres d’artistes consacrés et de jeunes talents.
LONDRES - On accordera une attention toute particulière aux quinze nouvelles toiles d’Ellsworth Kelly, réalisées pour Anthony d’Offay (8 septembre-15 octobre), ainsi qu’à la première exposition des projections vidéo de Carl Hopgood chez Karsten Schubert (14 septembre-8 octobre), en liaison avec la galerie Waddington (mêmes dates) sous la direction nouvelle de l’un des premiers marchands d’art de la place, Hester van Royen. Cette dernière prend ainsi en main un programme de présentations d’art contemporain. Carl Hopgood a attiré l’attention lors de sa récente exposition de fin d’études : les marchands d’art rivalisent pour exposer ses œuvres.
La jeune artiste américaine Andrea Zittel présente chez Anthony d’Offay (2 septembre-15 octobre) une exposition intitulée "Comfort". Il s’agit d’une Comfort Unit composée d’un lit et de quatre tables, qui vise à créer un style de vie plus intime. Parmi les autres galeries du West End, Benjamin Rhodes s’est allié à Gillian Jason pour créer Jason & Rhodes. Cette association présente une exposition des nouvelles toiles de Paul Storey (7 septembre-15 octobre).
D’autres expositions près de et dans Cork Street comprennent une version des Désastres de la guerre de Goya, par les frères Dinos et Jake Chapman chez Victoria Miro (14 septembre-14 octobre), avec des personnages grandeur nature ; une série de natures mortes de fleurs par Joumana Morad chez Raab Boukamel (15 septembre-17 octobre), résultat d’un travail sur les styles de Nicolas de Staël et d’Helen Frankenthaler ; une exposition de toiles de John Monks chez Beaux-Arts (14 septembre-8 octobre).
Dans Davies Street, Gimpel expose une série de nouvelles toiles par Charles Beauchamp (7 septembre-8 octobre), artiste dont les œuvres sont nourries de ses observations sur l’Amérique du Sud. Dans Duke Street, White Cube présente cent photographies de Nobuyoshi Araki (15 septembre-22 octobre), qui offre un résumé de Tokyo avec son horizon, ses restaurants et ses jeunes femmes.
Le peintre abstrait Terry Frost fait l’objet de plusieurs expositions, qui prolongent celles de Tate St Ives et de la Tate Gallery, au début de cette année. La plus importante de ces manifestations aura lieu chez Mayor (15 septembre-28 octobre), qui exposera une petite rétrospective de sa carrière. À cette occasion, la galerie présentera cinq nouvelles toiles, ainsi que Sonnet to Black, vaste tryptique qui emprunte son titre à un poème de la Renaissance écrit par Lord Herbert, et des œuvres plus anciennes appartenant à la galerie.
D’autres expositions sont en cours d’organisation chez Coram, Lamb’s Conduit Passage (15 septembre-22 octobre), qui s’attachera à présenter des toiles et des œuvres sur papier de petites dimensions ; chez Andrew Usiskin, à Hampstead, qui exposera des toiles et des dessins de la période 1955-1975 dans sa galerie de Flask Walk (26 septembre-28 octobre) ; enfin chez Belgrave, dans sa nouvelle installation du 53, England’s Lane, avec des œuvres d’Irving Cross (4-21 octobre). Deux rétrospectives de Rebecca Horn seront présentées à la Tate Gallery (27 septembre 1994-8 janvier 1995) et à la Serpentine Gallery (28 septembre 1994-3 janvier 1995). La Saatchi Collection ouvrira ses cimaises à une exposition de photographes contemporains (14-30 septembre), prélude à une vente organisée chez Sotheby’s le 5 octobre. Parmi les photographes qui ont prêté leur concours, on relève Eve Arnold et Bert Stern (avec des études de Marylin Monroe), Cecil Beaton, Snowdon et Cindy Sherman.
Chez Christie’s, le cinquantième anniversaire de la mort de William Heath Robinson sera célébré par une présentation de cinq cents croquis humoristiques et de plusieurs livres illustrés. L’ensemble sera déposé ensuite à l’Ashmolean Museum. Dans les locaux de la Royal Academy of Arts, les six peintres en lice pour le premier prix Jerwood exposeront leurs œuvres du 12 au 28 septembre ; le vainqueur sera proclamé le 21 septembre. Les concurrents sont Craigie Aitchison, Maurice Cockrill, John Hoyland, John Lessore, Yuko Shiraishi et Evan Uglow.
Dans l’East End, Peter Randall-Page présente ses nouvelles sculptures sur blocs éclatés chez Reed’s Wharf (15 septembre-5 novembre), galerie très active, ouverte il y a un an par Stephen Lacey, juste au sud de Tower Bridge. Ce sera la première exposition commerciale de l’artiste à Londres depuis 1985. Une présentation temporaire de ses sculptures occupera la loggia et la rotonde de Tate St Ives (jusqu’au 9 octobre). On pourra y voir entre autres Where the Bee Sucks (1991), œuvre acquise par le musée. Les sculptures sur blocs et plusieurs autres banderoles ont été déployées dans les ruines spectaculaires de Wenlock Priory (Shropshire) durant les mois d’été.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Londres : Terry Frost chez Mayor
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°6 du 1 septembre 1994, avec le titre suivant : Londres : Terry Frost chez Mayor