Mise en redressement judiciaire en novembre dernier, la célèbre fonderie d’art Susse Frères vient d’être liquidée par le tribunal de commerce de Créteil et rachetée par une fonderie britannique. Elle ressuscite en tant que Susse Fondeurs Société Nouvelle.
PARIS - La liquidation de Susse Frères à Arcueil, au sud de Paris, (voir JdA N° 9, décembre 1994), s’est finalement faite avec la perte de seulement trois emplois sur quinze, dont deux départs en préretraite. Le Britannique Charles Pineles, directeur depuis mai 1983, dont le père avait été le seul actionnaire de la fonderie, est parti à Londres diriger Susse Frères Limited, un service de conseil dont il reste propriétaire et qui agit notamment auprès des grandes sociétés d’assurances.
Après la liquidation, prononcée le 27 avril, la fonderie a été reprise par Burleighfield Arts Limited de High Wickam, dans le sud de l’Angleterre. Nommé directeur, Eric Gibbard a pris ses fonctions à la tête de la nouvelle société au mois de juin.
Le 10 novembre 1994, le tribunal de commerce de Créteil avait nommé un administrateur pour la fonderie et lui avait accordé un délai de trois mois pendant lesquels la société n’avait plus le droit de vendre ses biens immobiliers et voyait ses dettes gelées.
La fonderie avait fait état d’un passif de 2 250 000 francs, principalement envers le Crédit Lyonnais, la BNP et l’URSSAF. Selon Charles Pineles, Susse Frères avait réussi à régler son passif mais se trouvait accablée de frais judiciaires. Créée en 1758 et très prospère au siècle dernier, Susse Frères doit surtout sa réputation aux grands artistes du XXe siècle qui y ont travaillé, de Alberto et Diego Giacometti à Arp et Bourdelle, en passant par Henry Moore, Rodin et Zadkine.
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Liquidé, Susse ressuscite
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°16 du 1 juillet 1995, avec le titre suivant : Liquidé, Susse ressuscite