L'indicateur du marché

Par Éléonore Thery · L'ŒIL

Le 18 octobre 2013 - 475 mots

Un, deux, trois, souriez ! Cette année encore, l’enthousiasme règne autour de Paris Photo et les maisons de vente comptent bien en profiter. Première ville européenne du marché de la photo, Paris voit fleurir les ventes en ce mois de novembre : Christie’s et sa vacation Agathe Gaillard, Sotheby’s avec un portfolio exceptionnel d’August Sander, Tajan au travers de la collection Buhl, mais aussi Millon et d’autres. La photo ancienne, souvent délaissée des collectionneurs, trouve un terrain de jeu à Drouot où sera proposée la superbe collection de l’Institut catholique de Paris. L’occasion d’une renaissance ?

ORLOFF
A venir - Des éléments phares de l’orfèvrerie française XVIIIe, une provenance impériale et une histoire mythique : les pièces du « service Orloff » proposées lors de la vente « Le goût français » chez Christie’s le 8 novembre, présentent de beaux atouts. Commande de Catherine II de Russie à Jacques Roëttiers, ce service néoclassique jadis constitué de 2 000 pièces fut offert à son amant, le comte Orloff. Une mise en vente de cette importance constitue une première sur le marché mondial depuis plus de vingt ans.


7 MILLIONS D'EUROS
Record
- Le 15 septembre, une Alfa Romeo a atteint le prix de 7 millions d’euros chez Bonhams lors du Goodwood Revival Meeting. Cette italienne de 1935, une 8C-35, était pilotée par Tazio Nuvolari et participait dans les années 1930 à ce qui deviendrait le championnat du monde de Formule 1. Si la vente bat le précédent record pour la marque, le plus haut prix pour un véhicule de collection est détenu par une Mercedes de 1950 pilotée par le mythique Fangio et vendue 23,3 millions d’euros début juillet par la même maison. Ces prix témoignent de la santé du secteur, qui a connu une forte progression en 2012, et dans lequel officient des maisons américaines, mais aussi Bonhams au Royaume-Uni ou Artcurial en France.


PHOTOGRAPHIE
Le marché, qui a connu ses premières envolées à la fin des années 1990, couronne aujourd’hui  les œuvres contemporaines – Andreas Gursky au premier chef – suivies par la photo moderne et ancienne.


60M D'EUROS
Ce serait le montant, selon Bloomberg, des impayés du cheikh qatari Al Thani, acheteur frénétique en salles des ventes. Le mauvais payeur devrait plus de 30 millions à Sotheby’s.


ULTRACONTEMPORAIN
Scène 21.1
-  Le 24 octobre, lors de la Fiac, Artcurial propose une vente consacrée à la création la plus contemporaine : « Scènes 21.1 » met à l’honneur les artistes des années 1990 à nos jours, dans un catalogue de 130 à 150 lots. Pour cette première vacation d’une série qui devrait devenir régulière sont présentées des pièces de Saâdane Afif, Bertrand Lavier ou Mathieu Mercier, dont certaines issues de la collection de Florence et Daniel Guerlain.  Cette première française pourrait bien se faire une place, alors que la création  la plus contemporaine prend de l’ampleur dans les foires internationales.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°662 du 1 novembre 2013, avec le titre suivant : L'indicateur du marché

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