FRANCE
En 2018, c’est un vase chinois du XVIIIe siècle qui décrochait l’enchère la plus élevée. Cette année, le tableau devenu célèbre du Cimabue pulvérise le record .
Arts d’Asie
Bol en porcelaine à décor de la « famille rose » de type « falangcai », Chine, XVIIIe siècle
Ce bol en porcelaine blanche présente un décor à motif de deux branches croisées de prunier en fleur. Il fait partie du cercle extrêmement restreint des porcelaines à décor de la « famille rose », de type « falangcai » (« couleurs d’émail), une production qui débuta dans un atelier impérial au Palais de Pékin dénommé « falang Zuo », d’où le nom du bol.
Adjugé 4,2 M€ - Vente du 11 décembre, Millon (Paris)
Arts d’Afrique
Masque lune Baoulé, Côte d’Ivoire, H. 22,5 cm
Ce Masque lune de Côte d’Ivoire n’est apparu qu’occasionnellement lors des fêtes du peuple Baoulé, mais sa patine sombre et laquée atteste d’un usage répété. Issu de la collection Marceau Rivière dispersée chez Sotheby’s les 18 et 19 juin (pour un montant total de 11,5 M€), le masque a été adjugé le double de son estimation de départ. Il s’agit du prix le plus élevé aux enchères en France en 2019 dans la catégorie des arts premiers.
Adjugé 4,7 M€ - Vente du 18 juin, Sotheby’s (Paris)
Peinture ancienne
Cenni di Pepo dit « Cimabue », Le Christ moqué, XIIIe siècle, peinture à l’œuf et fond d’or sur panneau de peuplier, 25 x 20 cm
Ce panneau du maître italien a non seulement obtenu le prix le plus élevé en France en 2019 pour une œuvre d’art vendue aux enchères, mais il est aussi le tableau primitif le plus cher du monde et se classe au 8e rang des œuvres de peinture ancienne vendues aux enchères. Le 23 décembre, le ministre de la Culture a signé l’arrêté refusant le certificat d’exportation, conférant à l’œuvre le statut de « trésor national » pour une période de trente mois –, le temps de réunir les deniers nécessaires à son acquisition par le Musée du Louvre.
Adjugée 24,2 M€ - Vente du 27 octobre, groupe Actéon (Senlis, Oise)
Art impressionniste et moderne
Paul Gauguin, Te Bourao (II), 1897-1898, huile sur toile, 73 x 92 cm
Estimée 5 à 7 millions d’euros, cette rare œuvre de la période tahitienne de Gauguin (1848-1903) fait partie d’une série de neuf toiles qu’il avait expédiées à Paris pour une exposition à la galerie Vollard. Dernier tableau du cycle à être encore en mains privées, et alors que la période tahitienne du peintre français est la plus prisée des collectionneurs, sa mise aux enchères a suscité un vif intérêt.
Adjugée 9,5 M€ - Vente du 3 décembre, Artcurial (Paris)
Art contemporain
Pierre Soulages, Peinture, 200 x 162 cm, 14 mars 1960, 1960, huile sur toile, 200 x 162 cm
Si l’adjudication en art contemporain la plus haute en 2019 revient à Nicolas de Staël pour le tableau Parc des Princes (1952), adjugé 20 millions d’euros chez Christie’s Paris, nous retiendrons pour l’enchère star de l’année cette toile de Pierre Soulages. L’œuvre a appartenu à James Johnson Sweeney, ancien directeur du Solomon R. Guggenheim Museum à New York. Le maître de l’« outrenoir », qui célèbre actuellement son centième anniversaire au Louvre, est l’artiste vivant français le plus cher pour une œuvre vendue aux enchères, et bat son précédent record : 9,2 millions d’euros chez Christie’s en novembre 2018 à New York.
Adjugé 9,6 M€ - Vente du 27 novembre, Tajan (Paris)
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Les enchères stars en France ✩ en 2019
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°537 du 17 janvier 2020, avec le titre suivant : Les enchères stars en France ✩ en 2019