PARIS
Crayon, aquarelle, sanguine ou plume… Les galeries ont mis de côté leurs plus belles feuilles pour cette 32e édition à Paris.
Pendant une semaine, Paris devient la capitale du dessin grâce au salon consacré à cette discipline. Et cela dure depuis 32 éditions. Année après année, la manifestation a gagné ses lettres de noblesse grâce à une sélection rigoureuse des exposants, à son colloque international faisant se déplacer les plus grands spécialistes du domaine ou encore à la Semaine du dessin, qu’elle orchestre pour la 24e année consécutive. Pour ce cru 2024, ce sont 39 exposants (dont 17 galeries étrangères venues de 8 pays) qui ont été conviés – un chiffre identique à l’an passé. Il faut dire que l’espace n’est pas extensible : certains ne reviennent pas, tandis que d’autres font leur entrée.
Cette année, quatre exposants intègrent le salon pour la première fois : la galerie romaine Paolo Antonacci, le londonien Emanuel von Baeyer, François Delestre Fine Arts, qui a ouvert une antenne à Paris en plus d’avoir un espace à Londres depuis 1982 et la galerie parisienne 1900-2000. Pour l’occasion, les marchands ont conservé leurs plus belles feuilles – crayons, lavis, aquarelles, sanguines, plumes, craies – en art ancien, moderne et même contemporain. Le visiteur peut ainsi jeter son dévolu sur un Lion couché et tête de félinà la plume, par Delacroix, à la galerie de Bayser (90 000 €) ; une étude au graphite pour Passé ou Un profil oriental, 1908, de Ferdinand Khnopff chez Patrick Lancz (entre 45 000 et 55 000 €), tandis que quelques marchands ont concocté une exposition thématique, à l’instar de la Galerie de la Présidence qui montre un ensemble de dessins de Marcel Gromaire ou encore François Delestre, venu avec une dizaine d’aquarelles de Maurice Estève réalisées entre 1960 et 1990 – période la plus recherchée de l’artiste (prix entre 15 000 et 80 000 €). Pour cette édition, c’est à la Fondation Dubuffet – qui fête ses 50 ans cette année – qu’est confiée l’exposition muséale. Elle dévoile ainsi 55 œuvres sur papier réalisées entre 1935 et 1985 par l’artiste. Le second invité d’honneur est la fondation Tavolozza, fondée en 2001 par la collectionneuse de dessins Katrin Bellinger, tandis que les Rencontres internationales du dessin ont pour thème cette fois-ci les artistes voyageurs et le dessin de voyage.
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Le salon du dessin invite Dubuffet
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°773 du 1 mars 2024, avec le titre suivant : Le salon du dessin invite Dubuffet