NEW YORK / ETATS-UNIS
NEW YORK (ETATS-UNIS) [08.12.14] – La justice américaine a débouté Ronald O. Perelman de ses prétentions jeudi 4 décembre dans le procès qui l’opposait à Larry Gagosian. Le collectionneur, qui fut pendant un temps l’ami du marchand, souhaitait dénoncer « la déshonnêteté qui existe dans le monde de l’art ».
Les affaires ne font pas les bons amis. Si ce n’est l’ultime, c’est en tout cas une des dernières histoires que rapporte Carol Vogel au New York Times. Dans ce litige, le collectionneur milliardaire Ronald O. Perelman tentait de mettre au grand jour ce qu’il appelait « la déshonnêteté du monde de l’art ». Mais la Cour Suprême de l’Etat de New York l’a débouté de ses prétentions jeudi 4 décembre.
D’après Ronald O. Perelman, qui agissait via sa holding MacAndrews & Forbes, Larry Gagosian a tiré parti de la situation en « sous-estimant des œuvres lorsqu’il les achetait, en les sur-estimant quand il les vendait et en empochant le conséquent différentiel ». Un ensemble d’œuvres, dont une peinture de Cy Twombly acquise 10,5 millions d’euros auprès de Gagosian est au cœur du conflit.
L’affaire remonte à mai 2010 lorsque Ronald O. Perelman achète Popeye, une œuvre de Jeff Koons censée être livrée dans les 19 mois. En 2011, voyant l’échéance s’approcher et s’apercevant que l’artiste aurait plusieurs mois de retard dans la livraison, il décide d’annuler la vente. Acquise 4 millions de dollars (inachevée), le collectionneur exigeait un remboursement d’un montant supérieur – 12 millions de dollars – au motif que la valeur des œuvres de Koons avait grimpé substantiellement. Le litige s’est par la suite développé, notamment concernant le désaccord autour de la valeur de huit autres œuvres, utilisées comme moyen de paiement partiel pour l’achat d’une toile de Cy Twombly à 10,5 millions de dollars et d’une sculpture de Richard Serra à 12,6 millions de dollars. Le collectionneur affirmait que le prix payé pour le tableau de Twombly était surévalué. Larry Gagosian avait alors répliqué en déposant une plainte devant les tribunaux new-yorkais.
Jeudi 4 décembre, la chambre d’appel de la Cour Suprême de l’Etat de New York a donc donné raison à Larry Gagosian en jugeant que le galeriste n’avait pas manqué aux principes de bonne foi et de loyauté induits implicitement dans le contrat d’achat.
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Le collectionneur Ronald O. Perelman perd son procès contre Gagosian
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