PARIS
Après l’art contemporain en octobre, c’est au tour de la photographie d’être célébrée à Paris. Un cortège de foires et d’événements satellites est proposé en marge du rendez-vous de référence, Paris Photo. Photographies, livres ou art contemporain africain, voici notre guide.
PhotoSaintGermain offre aux amoureux de la photographie un parcours à réaliser à pied rive gauche. Libre d’accès, cette promenade est éclectique, puisqu’on y voit aussi bien des artistes historiques, à l’instar d’Émile Zola ou de Lucien Hervé, que des plus jeunes talents, tels que Marie Quéau et Vincent Toussaint. L’offre ne se situe pas seulement en galeries, et des propositions originales parsèment la balade. Signalons l’exposition Ange Leccia à la Maison Auguste Comte et « The Whale’s Eyelash » du commissaire d’expositions Timothy Prus au Musée d’histoire de la médecine.
« PhotoSaintGermain »,du 6 au 23 novembre 2019,
www.photosaintgermain.com
Clou de cette semaine, Paris Photo est le rendez-vous de référence pour les amateurs de photographie, réunissant 179 enseignes et 33 éditeurs. La particularité de ce millésime est d’être ponctué d’une trentaine d’expositions personnelles, offrant ainsi un confort de visite augmenté pour le visiteur. Une promenade sous la verrière du Grand Palais permet de s’immerger dans l’œuvre de l’Allemand August Sander, de découvrir les clichés sur l’adolescence de Jim Goldberg ou ceux centrés sur la nature de Roberto Huracaya. Les prix vont de 1 000 à plusieurs centaines de milliers d’euros. Cette 23e édition ouvre ses portes le mercredi 6 novembre aux heureux détenteurs d’une invitation. Sinon, rendez-vous à partir du jeudi pour l’ouverture au public.
« Paris Photo », du 7 au 10 novembre 2019,
www.parisphoto.com
Pour les portefeuilles plus modestes, ou pour un premier achat, Fotofever est le partenaire idéal. Si vous avez reçu une invitation, prenez la navette depuis le Grand Palais pour vous rendre au Carrousel du Louvre, où se tient le vernissage de la 8e édition de Fotofever jeudi 7 novembre. Ici, le mot d’ordre est « Start to collect » (« Commencez à collectionner ») et, pour ce faire, la manifestation propose un environnement pédagogique pour permettre aux visiteurs de franchir le cap de l’achat (les prix vont de 200 à 15 000 euros). On apprécie la taille humaine et l’ambiance chaleureuse, notamment celle de l’appartement du collectionneur qui reconstitue un salon agrémenté d’une sélection de photographies autour de différentes thématiques, la nature, l’architecture ou le temps.
« Fotofever », du 8 au 10 novembre 2019,
www.fotofever.com
« A ppr oc he » se distingue par son projet : une foire expérimentale gratuite et accessible à tous sur réservation, conçue comme un salon de collectionneur. Dans cet hôtel particulier haussmannien, le visiteur ne fait pas face à une succession de stands, mais à une exposition pensée dans son ensemble. Ainsi, ce ne sont pas les galeries qui sont sélectionnées mais les œuvres d’art. La trame de cette édition est l’environnement et, au total, une quinzaine d’artistes sont montrés (de 1 000 à 17 000 euros).
« A ppr oc he », du 8 au 10 novembre 2019,
www.approche.paris/fr
Seule manifestation de notre sélection à ne pas être entièrement consacrée à la photographie, la foire d’art contemporain et de design africain, Akaa, revient sous la verrière du Carreau du Temple pour sa 4e édition. Le samedi, Akaa propose une journée cinéma gratuite. Démarrez la journée à 11 h avec la projection d’« Afrique du Sud. Portraits chromatiques » qui raconte le combat antiapartheid et la société post-apartheid des photographes sud-africains de David Goldblatt à Zanele Muholi. Puis, laissez-vous plonger dans The Great Green Wall, le voyage musical de la chanteuse malienne Inna Modja.
« Also Known As Africa (Akaa) », du 9 au 11 novembre 2019,
www.akaafair.com
Pour terminer la semaine, visite du bateau Concorde-Atlantique transformé pour l’occasion en librairie éphémère. « Polycopies », dont le format intimiste se prête bien au secteur niche de l’édition, rassemble 45 éditeurs et libraires internationaux. On y voit des grands noms de la photographie à l’instar de Mark Power, Martin Parr, Paul Reas ou Elliott Erwitt, des styles précis comme le documentaire subjectif chez la jeune maison d’édition française lamaindonne ou des œuvres de latitudes plus lointaines comme Les Archives photographiques du Myanmar, qui proposent un focus sur l’ex-Birmanie, longtemps fermée au tourisme. Les prix vont de cinq à quelques centaines d’euros.
« Polycopies », du 6 au 10 novembre 2019, bateau Concorde-Atlantique, berges de Seine, port de Solférino, Paris-7e,
www.polycopies.net
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La tournée des offs de Paris Photo
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°728 du 1 novembre 2019, avec le titre suivant : La tournée des offs de Paris Photo