Lors d’un inventaire, le commissaire-priseur rennais Carole Jézéquel a mis au jour quarante-trois toiles inédites d’Henri Martin (1860-1943). « Elles dormaient en piles contre les murs d’un appartement inhabité depuis des dizaines d’années, conservées là par les descendants de Paul Riff », rapporte-t-elle.
Elles forment un des ensembles les plus représentatifs de l’œuvre du peintre Henri Martin, estimé plus de 1,5 million d’euros. Elles seront exposées à Paris (du 12 au 24 mars 2012), puis à Rennes (du 28 au 31 mars 2012), avant d’être dispersées dans la cité bretonne. « Les relations de Paul Riff (1858-1929), président de la cour d’appel de Douai et collectionneur discret, avec l’artiste ne nous sont pas connues à ce jour ; pourtant quatre tableaux sont dédicacés, soit à lui, soit à son épouse ou à leur fille Pauline », souligne l’expert Michel Maket.
La moitié des œuvres découvertes est datée entre 1892 et 1902, période rare sur le marché pour le peintre. À côté des thèmes habituels (paysages et scènes de la vie rurale), sont dévoilés de vibrants portraits de femmes. Les tableaux sont dans leurs cadres d’origine choisis par l’artiste et réalisés pour les plus originaux par son ami Henri Bellery-Desfontaines, comme Rêverie automnale (est. 120 000 euros) dans son cadre en acajou sculpté à décor d’ombellifères, dans lequel une femme accompagne le mouvement des arbres dans une nature baignée d’une lumière aux tons fauves. Ou Fascination (est. 35 000 euros), représentant une femme à l’épaisse chevelure sombre fixant intensément le spectateur.
Le 1er avril 2012, maison de ventes Rennes Enchères, 32, place des Lices, Rennes (35), tél. 02 99 31 58 00, www.rennesencheres.com
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La redécouverte d’Henri Martin
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°644 du 1 mars 2012, avec le titre suivant : La redécouverte d’Henri Martin