PARIS
La soirée commune des marchands du 8e arrondissement de Paris se tient désormais à la rentrée.
Paris. Voilà trente-cinq ans que l’association Nocturne Rive Droite organise chaque année une soirée portes ouvertes lors de laquelle les galeries d’art et d’antiquités du 8e arrondissement de Paris synchronisent leurs vernissages. Cette année, la manifestation ne se tient non pas en juin, mais en septembre, le 14, de 17 heures à 23 heures. Depuis la pandémie, le premier mois de l’été est devenu extrêmement chargé en événements, « aussi, nous avons préféré organiser notre soirée à la rentrée, d’autant plus qu’en juin, il pleut une fois sur deux », rapporte le marchand Guillaume Léage, qui pilote le comité d’organisation.
En plus de ce changement de date, la Nocturne Rive Droite s’associe avec Thanks for Nothing, une association à but non lucratif qui met en lien le secteur associatif et le secteur culturel à travers l’organisation d’événements. Première Nocturne solidaire, une partie des bénéfices de la soirée sera reversée à des associations venant en aide aux enfants. « Cela va nous permettre à la fois de faire une bonne action et de faire bénéficier nos participants d’une déduction fiscale », explique Guillaume Léage. Par ce levier, la cotisation à l’association Nocturne Rive Droite a pu être augmentée de 800 à 1 500 euros, « mais concrètement, cela ne va coûter aux participants que 600 euros », confie l’antiquaire. Le parcours va pouvoir être en partie piétonnisé et animé de performances artistiques, de glaciers, et autres stands de restauration.
Plus d’une quarantaine de marchands prennent part à la soirée. C’est moins que l’an passé – ils étaient une soixantaine –, mais à l’époque, aucune communication – ni investissement, ni partenariat – n’avait été mise en place. Les galeries avaient simplement été invitées à ouvrir leurs portes si elles le souhaitaient. Parmi les galeries participantes, huit dont certaines récemment installées dans le quartier participent pour la première fois, à l’instar des galeries Nathalie Obadia, Sarti ou Perrotin.
Très éclectique, le quartier rassemble du mobilier XVIIIe et XIXe siècles, de la peinture ancienne, moderne et contemporaine, du design, de l’Art déco, des librairies, un encadreur… En déambulant dans les rues, l’occasion s’offre aux visiteurs de passer d’une galerie à l’autre, avec la possibilité de rencontrer de nouveaux marchands, des artistes, des historiens auxquels ils n’ont généralement pas accès. Certaines galeries en profitent pour faire découvrir leur nouvel espace, à l’instar de Françoise Livinec, qui s’installe rue de Penthièvre et montre les œuvres récentes de Loïc Le Groumellec et de Julie Béasse ; d’autres exposent leurs nouvelles acquisitions, comme la galerie Florence de Voldère – dont une œuvre d’Ana Maria Janssens, Composition de fleurs avec bouquet de corsage, XVIIe siècle –, quand certains galeristes organisent une exposition thématique. Il en va ainsi de la galerie Dil avec « Hommage à Sam Szafran, 1934-2019 » – en écho à l’exposition que lui consacre le Musée de l’Orangerie à partir du 28 septembre. Vingt-quatre œuvres et un ensemble de photographies sont présentés sur les cimaises de la galerie, dont les emblématiques escaliers tortueux de l’artiste disparu il y a trois ans.
Enfin, sont organisées des signatures d’ouvrages parus récemment, comme à la galerie Léage qui reçoit Daniel Alcouffe venu présenter son dernier livre.
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La Nocturne Rive Droite prend ses quartiers en septembre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°594 du 9 septembre 2022, avec le titre suivant : La Nocturne Rive Droite prend ses quartiers en septembre