Hommage à Pierre Lévy

Sous le ministère de Thierry Pomez, 957 lots sur 959 au total ont été adjugés pour 6,1 millions d’euros, soit plus de trois fois l’estimation basse. Considérée comme un événement sans précédent dans la région, la vente a attiré la foule des grands jours, soit 3 500 visiteurs pendant l’exposition. 2 000 ont assisté aux trois journées d’enchères. Sur les 600 acheteurs, de nombreux Troyens ont pu emporter un « souvenir » pour quelques milliers d’euros. Sept préemptions ont été comptabilisées dont quatre effectuées par le Musée d’art moderne de Troyes sur l’œuvre graphique du verrier Maurice Marinot. Les enchères pour cet artiste troyen, méconnu en tant que peintre, sont allées à cinq reprises au-delà de 20 000 euros. Les dix meilleurs résultats de la vente ont dépassé les 100 000 euros. En tête, Les Régates (1935), huile sur toile signée Dufy, dédicacée au couple Lévy, s’est envolée à 548 880 euros contre une estimation basse de 150 000 euros. Deux petits tableaux de Kees Van Dongen, estimés autour de 40 000 euros, sont montés à 240 030 euros et 377 355. Le petit paysage de Cézanne de 1865, premier achat de Pierre Lévy, est parti à 211 547 euros, trois fois son estimation. Pour les livres, la vedette revient à l’édition originale de Jazz (1947) par Matisse, estimée 120 000 euros et adjugée 259 118 euros. Enfin, l’archéologie et la haute époque ont marqué la vente. La plus grosse surprise revient à une tête égyptienne de 33 cm en granit, indiquée de style et estimée 6 000 euros au catalogue, pour laquelle les enchères ont flambé jusqu’à 194 395 euros.